WhatsApp bloqué au Brésil pour 72 heures

Par

le

Un juge brésilien a ordonné aux opérateurs de télécommunications de bloquer l’accès à l’application WhatsApp pendant 72 heures.

Un juge brésilien a ordonné aux opérateurs de télécommunications de bloquer l’accès à WhatsApp pendant 72 heures à travers le plus grand pays de l’Amérique latine. C’est la seconde fois qu’un blocage est ordonné contre l’application de messagerie en cinq mois.

La décision, prise par le juge dans l’état du nord-est de Sergipe, s’applique aux cinq principaux opérateurs de télécommunications au Brésil et affecte plus de 100 millions d’utilisateurs de WhatsApp dans le pays. Dans un communiqué, le tribunal a justifié sa décision par le fait que Facebook, qui est propriétaire de l’application, n’a pas fourni d’informations dans une affaire concernant un trafic de drogues.

Dans un communiqué, la compagnie s’est dite « déçu par la décision » après avoir fait le maximum pour coopérer avec les tribunaux brésiliens.

La décision « punit plus de 100 millions d’utilisateurs qui dépendent de nous pour communiquer, gérer leur entreprise et plus, juste pour nous forcer à remettre des informations que nous n’avons pas », peut-on lire dans le communiqué de Whatsapp, sans plus de précisions.

C’est la deuxième fois depuis la mi-décembre que le service de messagerie est la cible d’une ordonnance de blocage. Le 15 décembre, un juge de l’État de São Paulo a ordonné que le service soit fermé pendant 48 heures, après un refus de coopérer avec la justice dans le cadre d’une enquête criminelle. Malgré tout, un autre tribunal a interrompu cette suspension peu de temps après.

Le juge Marcel Maia Montalvão de l’Etat de Sergipe est le même juge qui, en mars, a ordonné l’emprisonnement de l’Argentin Diego Dzodan, vice-président de Facebook pour l’Amérique latine. Il a été emprisonné pour avoir refusé à plusieurs reprises de collaborer à une enquête sur une bande de trafiquants du Sergipe qui communiquaient par WhatsApp.

Les cinq grands opérateurs – TIM, Oi, Vivo, Claro et Nextel – ont annoncé qu’ils respecteraient l’ordre judiciaire, car, d’après la presse brésilienne, ils risquent une amende de 500 000 reais (127 000 euros) par jour s’ils n’obéissent pas.


Articles recommandés