Le FBI veut imposer une backdoor sur iOS et Android

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James Comey, patron du FBI, a demandé à Apple et Google qu’une backdoor soit mise en place sur iOS et Android pour accéder aux données sécurisées.

Lors d’une conférence à l’institution Brookings à Washington, James Comey, directeur du FBI, a bien fait savoir qu’il était contre la nouvelle politique de sécurité initiée par Apple et Google. Il a souligné que les nouvelles mesures de sécurité pour iOS 8 et Android Lollipop vont nuire à l’État de droit et à la bonne marche de la justice. Il va même jusqu’à dire que le chiffrement des données par défaut sur les smartphones et tablettes aide les criminels et les terroristes à échapper à la loi.

Le patron du FBI a demandé à ce que les autorités disposent de plus de pouvoir pour surveiller les nouvelles technologies. Celles-ci devraient selon lui être en mesure d’accéder aux données cryptées des téléphones.

« Nous ne cherchons pas une porte de derrière (backdoor). Nous voulons utiliser la porte principale, avec clarté et transparence, et avec des orientations précises fournies par la loi. Nous sommes complètement à l’aise avec les ordonnances judiciaires et le processus légal » a-t-il dit.

James Comey a évoqué la loi CALEA, adoptée en 1994, obligeant les fabricants à laisser les services de renseignement accéder aux données des télécommunications en intégrant des backdoors dans leurs équipements.

Pour les défenseurs des libertés individuelles comme Christopher Soghoian, représentant de l’Union pour les libertés civiques américaines, cela est inconcevable. « Ce que Comey oublie de dire c’est que le Congrès, lorsqu’il a adopté la loi Calea en 1994, a reconnu explicitement le droit des entreprises à crypter leurs produits, un chiffrement sans backdoor, sans clefs conservées par la société », a-t-il confié au journal anglais The Guardian.


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