Cinq français ont été condamnés à payer 4,6 millions d’euros à Microsoft pour avoir revendu des licences Windows XP illégalement.
Lundi, cinq français ayant créé un système de revente sans licence du système d’exploitation Windows XP de Microsoft ont été condamnés par le tribunal de grande instance de Bayonne. Ils ont été condamnés à 12 à 18 mois de prison avec sursis et à une amende de 4,6 millions d’euros à verser à la firme de Redmond. Leur petit business de « contrefaçon de logiciel et de marque » aurait généré 721.000 euros entre 2008 et 2010.
La combine des pirates était des plus simples. Sud Ouest explique l’homme à la tête de ce groupe, un bayonnais de 46 ans, récupérait des disques durs provenant d’ordinateurs en fin de vie grâce à des fournisseurs situés en région parisienne. Payés entre 5 et 10 euros l’unité, cette méthode lui permettait de mettre ensuite la licence en vente à des prix compris entre 45 et 75 euros.
En plus des fournisseurs parisiens, le quarantenaire récupérait également d’autres licences provenant d’un intermédiaire qui se fournissait en Chine. En plus des licences Windows XP, d’autres programmes Microsoft auraient été touchés.
Le 13 septembre dernier, seulement deux des cinq accusés avaient comparu devant la justice. Me Jean-François Jésus, représentant Microsoft, s’estimait lésé par ce réseau de contrefaçon et réclamait des dommages et intérêts, précise Sud Ouest. Le géant américain a donc été entendu par le président du tribunal.
Dans ce jugement, le bayonnais de 46 ans a reçu la condamnation la plus importante. Lui qui se dégageait un salaire mensuel de 8 000 euros devra régler à lui seul près d’un million d’euros de dommages et intérêts. Son avocate, Géraldine Pousson, a confié à France Bleu qu’elle comptait faire appel de ce jugement de première instance.
Rappelons que cela n’est pas la première fois que Microsoft doit gérer ce type d’affaire. En 2009, un étudiant a été condamné à de la prison prison par la Cour de Newcastle pour avoir illégalement vendu des produits Microsoft sur internet. Grâce à ce système de revente, l’accusé, Khuram Shazad, arrivait à gagner 94.000 euros par mois.
