« Jouons à FIFA ? ».
Cette phrase célèbre entre fans de foot de plusieurs générations pourrait passer à l’histoire. Le directeur général de EA Sports, Cam Weber, annonça dans une lettre, avant la sortie du FIFA 22, que la compagnie est en cours d’explorations pour renommer un des jeux vidéo les plus populaires au monde.
Cela signifiera la possible séparation du développeur du jeu, EA Sports, de la maison mère du football, la Fédération Internationale de Football Association, plus connue comme FIFA, auprès de qui la compagnie de jeux-vidéo doit payer une licence pour utiliser le nom.
Et ce n’est que le nom qui rattache ces deux acteurs au contraire de ce que le public pourrai être amener à penser. L’entité présidé par Gianni Infantino ne possède ni les droits des joueurs ni celui des clubs et beaucoup moins, les droits du sport. De fait, EA Sports négocie les accords de licence pour reproduire l’image des joueurs dans le jeu avec FIFPRO, qui est le syndicat international des joueurs professionnels.
Les raisons pour lesquelles EA Sports veut changer le nom de FIFA n’ont pas été détaillées dans la carte de Cam Weber, mais on peut donner une réponse logique en se posant la question : Quel bénéfice tire EA Sports de son association à FIFA ?
La décennie de 1990 a été une des plus importantes dans le monde football. La Coupe d’Europe de clubs est passé à être la Ligue de Champions en 1992, avec le format actuel de 36 clubs répartis en 8 groupes de 4. 1992 est aussi l’année qui a vu naître la Premier League, suite à la restructuration du championnat d’Angleterre qui est aujourd’hui le tournoi le plus rentable au monde.
C’est aussi en cette décennie que la Coupe du Monde de 1994 a fait rayonner le football dans un territoire auparavant peu connu dans la sphère du football comme les États-Unis, pays hôte de ce tournoi.
Le business foot était donc en pleine expansion et nombreux acteurs économiques en tiraient profit. Des pays comme les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite participaient dans leurs premières Coupes du Monde en 1990 et 1994 respectivement.
L’intérêt du public pour le football augmentait dans tout le monde, au point qu’aujourd’hui nous trouvons des sites en ligne qui offrent des bonus de casino pour joueurs arabes à utiliser dans des plateformes de paris sportifs comme Betway, BetoBet ou 1XBet. Les bonus de paris sportifs peuvent consister à un dépôt supplémentaire de la part du site jusqu’à un montant donné. Par exemple, lors de la première inscription, si un casino offre un bonus de 100% jusqu’à 100 euros, cela veut dire que si le client dépose 100 euros, le site lui offrira 100 euros et il disposera de 200 euros pour jouer.
Les bonus offerts par les sites servent comme moyen de marketing et pour se démarquer de la concurrence. C’est ce qui a fait EA Sports en s’associant à FIFA comme partenaire exclusif depuis 1993. Le seul nom était la garantie du jeu face à la concurrence, et le pari a été réussi.
EA Sports génère presque 5 billions d’euros en recettes par an. Les estimations calculent le poids du jeu FIFA à hauteur de 3,5 billions d’euros, soit plus de la moitié des recettes. Plus de 150 millions de personnes jouent le jeux vidéo. On compte à presque 7,5 billions de match en ligne par. Les actions de EA coutaient 10 euros il y a dix ans, maintenant elles sont à hauteur de 100 euros aujourd’hui.
Donc EA Sports pourrait bien être emmené à penser qu’elle ne tire plus de profit de cette relation, et que même ce serait FIFA qui tire le plus de profit. En effet, après d’innombrables scandales de corruption, l’organe responsable de la gestion du football mondial boite sur un pied.
Ce serait aussi un moyen de se démarquer de l’image ternie de FIFA avant la Coupe du Monde au Qatar qui suscite tellement de polémiques autour du respect des droits de l’homme par les plaintes de mauvais traitements auprès des travailleurs aux chantiers de construction des stades.
La douloureuse vérité pour FIFA est que EA Sports n’a pas besoin d’elle pour survivre. Si le prochain jeu devait s’appeler EA Sports Football 23, cela ne représenterait surement aucun choc pour la compagnie, qui a su construire un vrai empire autour du jeu.