Skip to main content

La Chine pourrait prendre des mesures à l’encontre des entreprises européennes Nokia et Ericsson si l’Europe bannit Huawei et ses antennes 5G.

Les États-Unis ont introduit un nouvel ensemble de restrictions à l’encontre de Huawei et d’autres géants chinois de la technologie en mai dernier, bloquant ainsi leur capacité à faire des affaires avec des éditeurs de logiciels et des fabricants de puces américains qui utilisent la propriété intellectuelle ou l’équipement américain. Plus particulièrement, les nouvelles règles ont mis fin à la capacité de Huawei à puiser dans TSMC pour fabriquer les puces qui entrent dans ses appareils.

Naturellement, cela a soulevé quelques sourcils à Pékin et a donné lieu à des discussions entre les responsables chinois sur l’imposition d’une interdiction similaire à des entreprises américaines comme Apple, Qualcomm et Cisco.

Plus tôt ce mois-ci, Huawei a reçu un autre coup dur en Europe, où le Royaume-Uni a décidé de supprimer progressivement les équipements 5G fabriqués en Chine de ses réseaux en raison de problèmes de sécurité nationale. Cette décision privera l’entreprise de l’un de ses plus gros clients pour l’équipement de réseau, et ce n’est que le début.

En France, des responsables gouvernementaux envisagent une décision similaire et ont entre-temps émis des recommandations aux fournisseurs de télécommunications afin d’éviter de construire leur infrastructure avec des équipements Huawei. Les mêmes directives sont lentement publiées dans d’autres pays de l’Union européenne.

Selon un article du Wall Street Journal, cela a tourné l’attention de Pékin vers l’UE et est prête à riposter contre des mesures similaires adoptées par les pays membres. Un ensemble de mesures viserait deux grands fabricants d’équipements de télécommunications – Nokia et Ericsson – les empêchant d’exporter du matériel fabriqué en Chine vers d’autres pays.

Les deux sociétés auraient revu leurs options pour faire face aux restrictions potentielles et envisagent de déplacer la production ailleurs en Asie ou même en Europe. Ce processus avait déjà commencé l’année dernière pour éviter les tarifs américains et devrait s’accélérer si la Chine décidait d’interférer avec les opérations chinoises de Nokia et Ericsson.