Le vice-président de WhatsApp a indiqué que le service de messagerie commencera à diffuser des publicités dans la section « Statut » dès l’année prochaine.
Les deux co-fondateurs de WhatsApp ont toujours promis de maintenir leur application loin de la publicité. Mais après leur départ, il semblait inévitable que son propriétaire, Facebook, trouve un moyen d’intégrer des publicités dans le cadre de ses efforts déployés pour monétiser le service de messagerie populaire.
Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que WhatsApp se prépare à insérer des pubs dans sa fonctionnalité Statut, la partie de l’application qui vous permet de partager du texte, des photos, des vidéos et des GIF qui disparaissent après 24 heures. La fonction ressemble beaucoup aux Stories sur Snapchat et Instagram.
L’information a été relayée directement par le vice-président de WhatsApp, Chris Daniels, qui a déclaré au Economic Times cette semaine: «Nous allons placer des publicités dans la section «Statut». »
L’exécutif a ajouté: «Cela va constituer le mode principal de monétisation pour la société, ainsi que l’occasion pour les entreprises de joindre les utilisateurs de WhatsApp.» Daniels n’a pas donné de date précise mais il a simplement ajouté que les publicités arriveraient dès 2019.
Facebook a acquis WhatsApp en 2014 pour un montant colossal de 19 milliards de dollars. À l’époque, l’application de messagerie comptait 450 millions d’utilisateurs actifs par mois dans le monde et a depuis ajouté un milliard supplémentaire.
Les cofondateurs, Jan Koum et Brian Acton, ont lancé WhatsApp en 2004, son unique revenu étant généré par un abonnement annuel de 1 euro facturé après une année d’utilisation. Même cela a été abandonné en 2016, rendant l’application gratuite pour tout le monde. A ce moment-là, Koum et Acton ont promis que malgré la décision de supprimer les frais, il n’y aurait «absolument aucune publicité» dans l’application.
Mais alors que, malgré les rumeurs de tension entre les cofondateurs de WhatsApp et leurs patrons de Facebook sur la manière de développer l’application, Acton a quitté la société en 2017, suivi de Koum quelques mois plus tard.
Le départ du duo a ouvert la voie à Facebook pour procéder à diverses modifications de WhatsApp, notamment en ce qui concerne les efforts pour la monétiser, et l’incorporation d’annonces semble lucrative pour le géant des réseaux sociaux.
Il reste à voir comment les utilisateurs réagiront à ce qui est essentiellement une promesse non tenue. Avec un si grand nombre d’entre eux utilisateurs de WhatsApp depuis longtemps, il est peu probable qu’un exode massif se produise, même si Facebook devra faire attention aux paramètres tels que la fréquence des publicités afin de limiter toute irritation parmi la communauté constituée de 1,5 milliard de personnes.