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Google aide le New York Times à gérer la modération des commentaires de ses articles en ligne avec un outil avancé conçu pour lutter contre les trolls.

Le New York Times a récemment annoncé son intention de retirer son poste de médiateur (public editor), sur la base du fait que les commentaires soumis par les lecteurs avaient un but similaire. Aujourd’hui, le quotidien américain a détaillé comment un partenariat avec Alphabet aidera à faciliter la transition vers un système automatisé de modération des commentaires, baptisé Moderator.

Jusqu’à récemment, une équipe de 14 modérateurs humains était responsable d’approuver en moyenne 12 000 commentaires de lecteurs chaque jour. Cependant, Moderator approuve actuellement environ 20% des commentaires et devrait jouer un rôle plus important au cours des prochains mois.

En février 2017, Google a annoncé une technologie appelée Perspective, développée par la filiale d’Alphabet, Jigsaw. Perspective utilise le machine learning pour déterminer quels commentaires sont acceptables et qui sont « toxiques » et ne contribuent pas à la discussion globale.

Le Moderator est similaire à Perspective car il analyse les commentaires en les comparant à des exemples précédemment signalés par des modérateurs humains. Cela crée un pourcentage, et plus un nombre est élevé, plus cela indique que le commentaire est susceptible d’être jugé comme inapproprié. Certains commentaires seront publiés sur le site automatiquement, tandis que les commentaires signalés seront examinés par un modérateur humain.

Le New York Times s’attend à ce que cette mise en œuvre de la modération automatisée permette des sections de commentaires plus ouvertes sur son site web, sans nuire à la qualité de la discussion. À partir d’aujourd’hui, tous les articles du journal qui sont considérés comme des «meilleurs témoignages» offriront une section de commentaires pendant les heures de bureau.

Bien sûr, il reste encore des questions à poser sur la manière dont le Moderator sera efficace, en particulier lorsqu’il s’agit de la constante évolution du discours en ligne. Au fur et à mesure que de nouvelles insultes et des surnoms dérisoires surgissent, en particulier ceux qui font référence à des personnages publics couverts par les articles du site, l’outil devra se tenir au courant de ce qui est approprié et de ce qui ne l’est pas, et ce processus nécessitera probablement une touche humaine.