Lors d’une interview, le vice-président de Xiaomi, Wang Xiang, a confirmé que la marque chinoise n’avait pas pour objectif de s’ouvrir aux marchés européens et américains.
Lorsque nous écrivons à propos d’un nouveau smartphone Xiaomi, on ne parle jamais de la disponibilité aux États-Unis ou en Europe. C’est parce que le fabricant chinois ne vend pas ses terminaux sur ces marchés, car il choisit de se concentrer sur les marchés émergents, ce qui force les plus téméraires à acheter leurs appareils préférés auprès de vendeurs non officiels. Si cette situation en agace plus d’un, cela n’est pas prêt de changer.
Parlant d’une entrée potentielle aux États-Unis et en Europe, le nouveau vice-président de Xiaomi, Wang Xiang, (qui remplace Hugo Barra) admet que l’entreprise ne «supporte pas bien [les clients dans ces marchés]» mais, en même temps, qu’elle n’est «pas pressée de servir les marchés développés. »
Xiang ne dit pas pourquoi Xiaomi n’a pas encore progressé dans les marchés occidentaux, mais il est évident que les brevets jouent un rôle important dans cette décision. La société pourrait faire face à de nombreux procès d’autres grands acteurs de l’industrie mobile en cas de violation de la propriété intellectuelle, ce qui serait pour le moins coûteux.
Malgré ce que certains pourraient penser, Xiaomi ne tire pas énormément de profits de la vente de smartphones, car la société génère de très fines marges sur ce marché. Elle dispose de certains des smartphones les plus abordables dans leurs catégories respectives, comme le nouveau Mi 6 qui débute à un peu plus de 360 dollars. Et malgré le fait que le terminal peut rivaliser avec l’iPhone, les coûts supplémentaires qui surviendraient en entrant sur les marchés américains et européens seraient probablement très difficile à justifier.
Xiang dit que Xiaomi n’a pas beaucoup de ressources pour pouvoir répondre efficacement aux marchés des États-Unis ou de l’Europe de l’Ouest. Comme vous le verrez peut-être, les smartphones de la marque vendus dans d’autres endroits offrent des optimisations pour ces marchés respectifs, pour faire appel aux acheteurs locaux, et l’entreprise devrait faire la même chose pour les États-Unis et l’UE.
Xiaomi ne veut également pas vendre soit même les smartphones, contrairement à certains de ses concurrents. Xiang affirme que la société veut maintenir une bonne relation avec les opérateurs, ce qui serait menacé par un tel changement. Indépendamment de la façon dont l’entreprise vendrait ses appareils, ses conflits de propriété intellectuelle ne disparaîtraient pas.