Une compagnie d’assurance japonaise va remplacer 34 employés et externalise le travail au supercalculateur IBM Watson.
La majeure partie de l’attention autour de l’automatisation se concentre sur la façon dont les robots d’usine et les voitures autonomes peuvent changer fondamentalement la main d’oeuvre, éliminant potentiellement des millions d’emplois. Mais avec l’I.A. qui peut également gérer le savoir, le travail des « cols blancs » est lui aussi concerné.
Une compagnie d’assurance japonaise, la Fukoku Mutual Life Insurance, remplacera 34 employés par « l’IBM Watson Explorer », à compter de janvier 2017.
L’I.A analysera les dossiers des hôpitaux et d’autres documents (certificats, antécédents médicaux des clients) pour déterminer les paiements et facturer les dépenses médicales. L’automatisation de ces tâches de recherche et de collecte de données aidera les travailleurs humains restants à traiter le paiement final plus rapidement, indique le communiqué.
La compagnie va dépenser 1,7 million de dollars (200 millions de yens) pour installer le système d’I.A. et 128 000 dollars par an pour la maintenance, selon The Mainichi. La société économisera environ 1,1 million de dollars par an sur les salaires des employés en utilisant le logiciel IBM, ce qui signifie qu’elle espère voir un retour sur investissement en moins de deux ans.
L’I.A. Watson devrait améliorer la productivité de 30%, explique Fukoku Mutual. La société a été encouragée par son utilisation d’une technologie similaire d’IBM qui permet d’analyser les voix des clients lors des plaintes. Le logiciel prend généralement les mots du client, les convertit en texte et analyse si ces mots sont positifs ou négatifs. Un logiciel d’analyse du sentiment similaire est également utilisé par certaines sociétés à l’étranger pour le service à la clientèle; Accessoirement, un grand avantage du logiciel est la compréhension lorsque les clients se sentent frustrés par les systèmes automatisés.
Le Mainichi rapporte que trois autres compagnies d’assurance japonaises testent ou mettent en œuvre des systèmes d’I.A. pour automatiser des tâches telles que la recherche de la meilleure couverture médicale pour les clients. Une start-up d’assurance israélienne, Lemonade, a levé 60 millions de dollars sur l’idée de «remplacer les courtiers et la paperasse par des robots et le Machine Learning», déclare le PDG Daniel Schreiber.
Les systèmes d’intelligence artificielle comme IBM sont prêts à chambouler les professions basées sur la connaissance, comme l’assurance et les services financiers, en raison du fait que de nombreux emplois peuvent être composés de tâches qui peuvent être codifiées en étapes standards et de décisions basées sur des données formatées.