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La commission européenne vient d’adopter le Privacy Shield, un nouvel accord ayant pour but de protéger plus efficacement les données personnelles des Européens.

Un nouveau bouclier de protection des données UE-États-Unis est entré en vigueur mardi, mettant fin à des mois d’incertitude sur le transfert des données entre les deux continents, notamment au près des sociétés telles que Google, Facebook et Microsoft.

Le « Privacy Shield » a pour but de protéger les données analysées quotidiennement par les géants du Web et les agences de renseignement américaines. Cet accord cible en particulier les données personnelles des citoyens européens en limitant leur transfert dans des data centers américains.

Le précédent accord, « Safe Harbour », a été invalidé par la cour supérieure de l’UE en octobre dernier car l’accès aux données des Européens était trop important.

Il y a trois ans, les révélations de l’ancien analyste de la NSA Edward Snowden concernant les pratiques de surveillance de masse opérées par l’agence américaine ont provoqué l’indignation politique en Europe et ont attisé la méfiance des grandes entreprises technologiques américaines.

Dans les mois qui ont suivi, les entreprises dominantes de l’UE ont dû faire appel à d’autres mécanismes plus lourds pour transférer légalement des données aux États-Unis.

Le bouclier de protection des données s’occupera d’un marché représentant plus de 250 milliards de dollars.

Les entreprises pourront commencer à s’enregistrer à partir du 1er août devant le département américain au commerce pour bénéficier de l’accord conclu entre l’UE et les Etats-Unis. Microsoft et Google ont annoncé qu’ils allaient immédiatement déposer leur demande. Du côté de Facebook, la société n’aurait pas encore décidé si elle comptait s’y inscrire.

« Il est trop tôt pour le dire car nous avons pas encore vu le texte intégral, mais comme d’autres entreprises, nous évaluerons le texte dans les prochaines semaines », a déclaré une personne proche du réseau social.

Le Privacy Shield vise à renforcer la protection des Européens dont les données sont déplacées vers des serveurs américains en donnant aux citoyens de l’UE plus de moyens pour connaître l’utilisation qui est faite de leurs données, y compris par le biais d’un nouveau poste de médiateur au sein du département d’Etat qui traitera les plaintes des citoyens de l’UE au sujet de espionnage américain.

Toutefois, ce nouvel accord ne convainc pas les défenseurs de la vie privée qui estiment que ce bouclier ne va pas aller assez loin dans la protection des données des Européens et devrait être largement contesté devant les tribunaux.

Max Schrems, l’étudiant en droit autrichien qui a contesté avec succès Safe Harbour, a déclaré que le Privacy Shield était « un peu plus qu’une petite mise à jour de Safe Harbour ». Cependant, il a ajouté qu’il n’a pas eu l’intention de le contester lui-même pour le moment.