Kepler, le télescope spatial américain dédié à la recherche d’exoplanètes, est paralysé par un problème technique, menaçant sa mission de 4 ans.
Lancé en 2009, le célèbre satellite «chasseur de planètes» Kepler est bloqué par le dysfonctionnement d’un gyroscope, un mécanisme qui lui permet de pointer dans une direction donnée de notre galaxie, la Voie lactée, a précisé John Grunsfeld, un ancien astronaute de la Nasa, responsable de la division sciences de l’agence spatiale américaine.
Pour le moment, «le télescope a été mis en mode de sécurité pour s’assurer que ses panneaux solaires font face au Soleil afin de recharger les batteries pour ainsi maintenir sa communication avec la Terre», a-t-il précisé.
Les ingénieurs ont constaté la semaine dernière que ce gyroscope ne répondait plus à leurs commandes. Ce n’est pas al première fois qu’une panne de la sorte se produit. Le 14 juillet 2012, c’est un autre gyroscope qui a cessé de fonctionner laissant le télescope sans «roue de secours».
Kepler n’est pas terminé
«Malheureusement, note M. Grunsfeld, Kepler n’est pas accessible par les astronautes» pour le réparer, comme la Nasa l’avait fait à deux reprises avec Hubble. Pour l’heure, les ingénieurs «examinent les données très soigneusement afin de voir s’il est possible de reprendre les activités scientifiques du télescope».
Mais ce n’est pas encore «la fin de Kepler», a-t-il insisté en soulignant «que la mission a été un succès quoiqu’il arrive».
D’un coût total de 600 millions de dollars (465 millions d’euros), Kepler est le premier télescope entièrement dédié à la recherche de planètes sœurs de la Terre dans d’autres systèmes solaires de la Voie lactée, en particulier dans les constellations de la Lyre et du Cygne. À ce jour, il a détecté 2740 exoplanètes potentielles dont 132 ont été confirmées à l’aide d’autres télescopes et équipements.
Le mois dernier des astronomes avaient annoncé dans la revue Science, la découverte, grâce à Kepler, de deux «super-Terres» situées dans la zone «habitable» de leur étoile. Il s’agit des deux exoplanètes les plus semblables à la Terre détectées à ce jour. Elles pourraient abriter de l’eau à l’état liquide et donc offrir un environnement favorable à l’émergence de la vie.
La mission devait initialement durer au moins quatre ans. Même si Kepler devait être définitivement mis à l’arrêt, il aura, quoi qu’il arrive, pleinement rempli son contrat.