SpaceX a peut-être lancé avec succès la mission PAZ en orbite basse jeudi matin, mais la société n’a pas réussi à atteindre son autre objectif, qui était de récupérer la coiffe de sa fusée avec un filet.
SpaceX a complété le lancement de la fusée Falcon 9, mais ne parvient pas à récupérer la coiffe de cette dernière avec un filet, une partie évaluée à 6 millions de dollars. Outre le fait évident que cela coûte une fortune, la récupération du carénage joue un rôle important dans les efforts de l’entreprise pour développer des systèmes de propulsion abordables et entièrement réutilisables.
En réduisant le coût de construction d’un engin spatial, SpaceX espère abaisser le prix des voyages dans l’espace, permettant aux humains d’établir de futures colonies sur d’autres planètes.
Pour récupérer la coiffe de la fusée, un hors-bord connu sous le nom de M. Steven a été utilisé. Propriété de la société SeaTran, le navire de 62 mètres est capable de voyager sur l’eau à une vitesse pouvant atteindre les 59 kilomètres par heure. En dépit de ces spécifications impressionnantes, il n’a pas réussi à rattraper le carénage de «quelques centaines de mètres», a annoncé le fondateur et PDG de SpaceX, Elon Musk, sur Twitter.
Après être retombé à la surface de la terre à une vitesse huit fois plus rapide que le son, le carénage a plongé directement dans l’océan et a heureusement réussi à rester complètement intact.
Avec cet atterrissage raté, Musk croit que le développement de cette partie du nez avec des «goulottes légèrement plus grandes» ralentirait la descente, permettant à M. Steven de faire finalement une prise.
A bord de la Falcon 9 jeudi se trouvait un satellite espagnol appelé simplement PAZ. Il dispose d’une technologie radar conçue par Hisdesat et capable de prendre plus d’une centaine d’images claires quelles que soient les conditions météorologiques et l’heure de la journée.
Il tourne autour de la Terre 15 fois par jour à une vitesse de 7 kilomètres par seconde, couvrant une superficie de plus de 300 000 kilomètres carrés pour acquérir des données visuelles à des fins diverses: sécurité, renseignement, contrôle frontalier, protection de l’environnement, surveillance du climat, etc…
La charge utile de la fusée comprenait également deux autres satellites expérimentaux de SpaceX, à savoir Microsat-2a et Microsat-2b. Les deux sont des composants d’un plan à long terme envisagé par Musk pour envoyer une flotte de tels dispositifs dans sa constellation LEO pour rendre la connectivité à large bande sans fil moins chère, plus rapide et plus accessible.
En fin de compte, l’entreprise a l’intention de lancer environ 12 000 de ces satellites à large bande, et la charge utile récente est la première étape vers la concrétisation de cette objectif.
SpaceX n’a pas encore expliqué si l’entreprise compte réutiliser cette partie de la fusée à l’avenir.
La société a un autre lancement prévu dimanche. Cette prochaine mission enverra le satellite de communication Hispasat 30W-6 au LEO depuis la base aérienne de Cap Canaveral en Floride.