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Facebook interdit désormais aux développeurs d’utiliser les données récoltées sur sa plateforme pour des outils de surveillance.

Après qu’il a été rapporté que les agences de surveillance utilisent Facebook pour créer des outils de surveillance, le réseau social a décidé de mettre à jour ses conditions d’utilisation pour interdire de telles pratiques.

Rob Sherman, directeur adjoint de la protection de la vie privée chez Facebook, a annoncé les changements dans un billet de blog lundi.

Sherman a déclaré que les modifications apportées aux conditions d’utilisation du site prouvent clairement que le développement d’outils de surveillance à travers des données venant de profils Facebook n’est plus acceptable.

«Aujourd’hui, nous ajoutons des éléments de langage aux politiques de nos plates-formes Facebook et Instagram. Afin d’expliquer plus clairement que les développeurs ne peuvent pas « utiliser les données obtenues de nous pour fournir des outils qui sont utilisés à des fins de surveillance», dit Sherman. « Notre objectif est de rendre notre politique explicite. »

Au cours des derniers mois, le géant des réseaux sociaux prétend avoir pris des mesures contre les développeurs qui ont profité de la riche base de données utilisateurs du réseau social pour créer, commercialiser et vendre des outils de surveillance.

Les changements ont été apportés en réponse aux rapports de l’Union américaine des libertés civiles de Californie (ACLU), le Center for Media Justice et Color of Change, détaillant que les développeurs utilisent des données Facebook pour créer des outils de surveillance via l’API Facebook.

Selon l’ACLU, Facebook, Instagram et Twitter fournissaient des données à Geofeedia, une société de surveillance de réseaux sociaux qui offrait des outils pour suivre et espionner des manifestants et des militants. Par exemple, la police a déjà utilisé ce type d’outils pour cibler ceux qui protestaient contre les violences policières dans les quartiers les plus pauvres de Baltimore et d’Oakland, et en surveillant également des hashtags comme #BlackLivesMatter.

À la suite de l’enquête, les trois réseaux sociaux ont mis un terme à leur contrat avec Geofeedia.

Facebook utilise des rapports automatisés et manuels pour surveiller les développeurs, mais il n’y a aucune garantie que ces développeurs se plieront à ses règles, d’autant plus que le marché de la surveillance est si lucratif. Cependant, s’assurer que les règles sont limpides est certainement un pas dans la bonne direction.

Ce n’est pas la première fois que Facebook répond à des plaintes concernant l’utilisation des ses données. En novembre de l’année dernière, des rapports ont fait surface et ont affirmé que l’assureur automobile Admiral, une importante compagnie britannique, comptait établir le profil psychologique de ses clients à partir des données Facebook, pour définir le prix de leur assurance automobile.