Apple a embauché le professeur Ruslan Salakhutdinov, de l’université de Carnegie Mellon, en tant que directeur de la recherche sur l’intelligence artificielle de l’entreprise.
Chaque grande entreprise dans la Silicon Valley planche sur l’intelligence artificielle, un programme informatique de plus en plus puissant qui peut apprendre énormément de données presque comme un être humain.
Chez Apple, on vient justement d’embaucher l’un des gros noms de la recherche en IA, alors que la société continue d’essayer de prouver qu’elle n’est pas derrière Google et ses autres rivaux dans ce domaine.
Ruslan Salakhutdinov a annoncé sur Twitter lundi qu’il rejoignait Apple en tant que directeur de la recherche en IA. Dans le même temps, Salakhutdinov continuera à travailler à l’Université de Carnegie Mellon, où il conseille et fait des recherches sur le deep learning.
Son embauche soulève la question de savoir si l’équipe grandissante dédiée à l’intelligence artificielle d’Apple adoptera une approche plus académique dans ses recherches. Une des grandes raisons pour lesquelles les gens croient que la firme de Cupertino est en retard dans le domaine est que ses chercheurs ne publient pas leurs recherches, car Apple a toujours gardé ses méthodes secrètes jusqu’à ce qu’un nouveau produit soit lancé. Cette approche peut entraver les efforts d’Apple dans le domaine de l’IA, où bon nombre de chercheurs veulent voir leurs travaux publiés.
En revanche, Google et sa filiale AI, DeepMind, publient leur recherche tout le temps. Yann LeCun, a la tête du laboratoire parisien de Facebook dédié à l’intelligence artificielle, ajoute toujours son nom sur les documents qui sont fréquemment publiés sur la page de recherche de Facebook.
Selon la page de Salakhutdinov sur le site de l’université de Carnegie Mellon, le chercheur s’intéresse à l’apprentissage automatique (machine learning), aux réseaux de neurones et au deep learning (apprentissage profond).
Un de ses récents entretiens évoque un modèle d’apprentissage profond qui pourrait être utilisé pour, par exemple, rédiger des légendes pour les différentes photos, une tâche similaire à une nouvelle fonction photo qu’Apple a introduit dans la dernière version du logiciel de l’iPhone. Son article le plus récent examine les moyens que les machines peuvent comprendre du texte et d’autres documents.