Skip to main content

Une jeune fille autrichienne a poursuivi ses parents en justice pour avoir poster des photos d’elle enfant sur Facebook.

Une jeune autrichienne poursuit ses parents en justice pour avoir posté des photos embarrassantes d’elle enfant sur Facebook. La jeune fille de 18 ans, qui préfère rester anonyme, explique que ses parents ont rendu sa vie misérable en affichant constamment des images d’elle bébé sur le réseau social, sans son consentement.

Selon les journaux locaux, les images partagées comprennent notamment des photos d’elle en train de faire sur le pot, ou en train de se faire changer la couche. Son avocat, Michael Rami, a déclaré que ses parents ont posté 500 images sur leur page Facebook, qui a 700 amis.

«Ils ne connaissent ni la honte ni les limites, ils se moquent que ce soit une photo de moi assise sur les toilettes ou nue dans mon berceau – toute ma vie a été photographiée et rendue publique », a déclaré la jeune fille.

Elle avait demandé à ses parents de supprimer les photos, mais ils ont refusé, lui laissant pas d’autre choix que de les poursuivre en justice. «Je suis fatigué de ne pas être pris au sérieux par mes parents», dit-elle.

Rami dit que sa cliente a de grandes chances de sortir gagnante du procès si elles peut prouver que les images ont violé le respect de sa vie privée. Le père de l’adolescente, d’autre part, croit qu’il a le droit de publier les images car il était celui qui les a pris.

Ce type d’affaire est une première en Autriche. Le procès doit débuter en novembre prochain. Si les parents sont reconnus coupables, ils pourraient avoir à payer une compensation financière pour le préjudice moral de leur fille.

Les lois sur la vie privée autrichienne concernant les réseaux sociaux ne sont pas aussi strictes que dans certains autres pays. De même en Australie, il n’y a pas de loi spécifique empêchant les parents de publier des photos de leurs enfants sur leurs comptes privés. Les lois, cependant, interdisent à quiconque – y compris les parents – de publier des photos d’enfants représentés d’une manière sexuelle ou dans un contexte qui peut constituer des images d’abus. En France, la publication d’un cliché sans le consentement de la personne est passible d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende.