Deux nouveaux satellites du système de navigation européen Galileo ont été mis en orbite, emmenés dans l’espace par un lanceur Soyouz.
Pas un, mais deux satellites ont été mis en orbite vendredi pour le système de navigation européen Galileo. Depuis le pas de tir de Sinnamary, en Guyane française, le lanceur russe Soyouz a placé en orbite les 9e et 10e satellites de la constellation Galileo, qui doit en compter 30 d’ici 2020 (dont six satellites de secours). D’ici la fin de l’année, deux autres seront envoyés dans l’espace avec la mission Ariane 5, suivi de quatre satellites avec la fusée Ariane 5 ES l’année prochaine.
CONFIRMED: #Galileo satellites 9&10 have separated from their Fregat upper stage & dispenser pic.twitter.com/Fy5eTJNiVY
— European Space Agency (@esa) September 11, 2015
Galileo est un projet qui vise à réduire la dépendance de l’Europe au GPS américain. « Si nous voulons exister comme une puissance autonome, si nous voulons une indépendance, nous avons besoin d’avoir notre propre système de navigation qui sera plus précis que le GPS existant. Il aura des services grand public, mais aussi tournés vers les entreprises, le trafic aérien, le sauvetage en mer », explique Stéphane Israël, PDG d’Arianespace.
Selon Didier Faivre, directeur du programme Galileo à l’Agence spatiale européenne (ESA), le déploiement de la première génération de satellites Galileo coûtera 7 milliards d’euros. S’ajouteront ensuite 500 à 600 millions d’euros pour opérer, maintenir et renouveler les satellites.
Malgré des coûts supérieurs et de multiples retards, le programme semble aujourd’hui sur la bonne voie. « Le programme avance parce que les satellites sortent comme à la parade, les lancements sont réussis, d’autres lancements sont planifiés », ajoute Stéphane Israël.
Les deux premiers satellites de la constellation Galileo ont été lancés en octobre 2011. Les premiers problèmes sont survenus en août 2014, lorsque les satellites 5 et 6 de la constellation ont été expédiés sur une mauvaise orbite par Fregat. L’ESA est ensuite parvenue à les remettre sur une meilleure orbite pour les rendre opérationnels d’ici le début de l’année prochaine. En revanche, Sat-4, l’un des quatre satellites « test » lancés en 2011 et 2012, ne pourra pas fonctionner correctement à cause d’une défaillance importante.