Des chercheurs ont recréé une patte biologique de rat

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Des chercheurs du General Massachusetts Hospital de Boston sont parvenus à recréer une patte biologique de rat.

Des scientifiques américains ont créé la première patte biologique de rat cultivée en laboratoire – une patte de rat avec du sang qui circule et qui répond à des stimuli. Cette avancée pourrait un jour permettre à des personnes amputées d’avoir leurs propres membres greffés au lieu d’une prothèse mécanique.

La patte de rat, cultivée par des chercheurs du Massachusetts General Hospital, a des veines et des tissus musculaires – mais pour obtenir un membre vivant, il y a fallu commencé avec un rat mort.

Cette expérience, dirigée par le Dr Harold Ott a été publiée dans la revue Biomaterials.

Tout d’abord, Ott et son équipe ont prélevé le membre d’un animal récemment décédé et l’a débarrassé de ses cellules en y injectant différents détergents dans les veines et les vaisseaux qui l’irriguent. Au bout d’une semaine de traitement, la patte de rat n’est plus qu’une sorte de matrice extracellulaire composée de protéines et de calcium. Les chercheurs ont alors injectés de nouvelles cellules, cultivées en laboratoire à partir de cellules souches, dans cette même patte.

En appliquant un courant électrique sur le membre, les chercheurs ont constaté qu’il avait retrouvé ses contractions musculaires. Lors d’un second test, cette patte biosynthétique a été greffée à un rat amputé. L’expérience a démontré que le système vasculaire de la patte fonctionnait car le sang du receveur s’est mis à y circuler.

Pour le moment, les scientifiques se sont penchés sur trois composantes de la patte de rat : les muscles, le système vasculaire et la peau. Il n’y a donc pas d’os, ni de cartilages ou de nerfs. Il s’agit donc de la prochaine étape qui sera cette fois-ci faite sur le bras d’un primate, un animal plus proche de l’homme, afin de prouver que le concept est réellement utilisable.


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