Progress, un cargo de ravitaillement russe non habité, en perdition dans l’espace et en chute lente en direction de notre planète, se désintégrera vendredi en entrant dans l’atmosphère.
Le cargo spatial russe Progress, qui devait ravitailler la Station spatiale internationale (ISS), poursuit sa chute vers la Terre. D’après l’agence spatiale russe, le vaisseau entrera vendredi dans l’atmosphère terrestre, où il se désintégrera entre 0h23 et 20h55 (heure de Paris).
« Le vaisseau va intégralement se consumer en traversant les couches de l’atmosphère de la Terre, et seuls quelques petits fragments atteindront la surface de la planète », a précisé l’agence spatiale russe Roskosmos dans un communiqué.
En effet, même si certaines parties devraient se consumer, des morceaux comme le réservoir en titane ou les colliers d’amarrage pourraient atteindre le sol. Mais étant donné que la Terre est couverte à 70% par les océans, les chances pour qu’un morceau tombe dans une zone habitée et blesse un être humain sont «infinitésimales», c’est-à-dire proches de zéro mais non nulles.
Lorsque son entrée dans l’atmosphère approchera, les scientifiques seront en mesure «d’exclure certaines zones terrestres et marines», a précisait jeudi dernier Holger Krag, directeur du bureau chargé des débris spatiaux à l’Agence spatiale européenne, sur un blog de l’organisme.
Progress, propulsé par une fusée Soyouz, avait décollé du Cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan le 28 avril. Mais trente minutes après que le cargo se soit séparé du troisième étage de la fusée, l’agence russe a détecté une mauvaise transmission des données télémétriques. Résultat, le cargo ne pouvait pas être maîtrisé avec précision et s’est positionné en orbite 40km trop haut, avant de commencer à tourner sur lui-même.