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Selon Jean-Yves Le Gall, président du CNES, le robot Philae devrait reprendre du service dès mars prochain.

Le robot Philae, actuellement en veille sur la comète « Tchouri » après dix ans de voyage, devrait reprendre du service en mars. C’est le président du Centre national d’études spatiales (CNES), l’agence spatiale française qui participe à cette aventure européenne, qui l’a affirmé ce lundi 5 janvier.

Lors d’un point presse durant lequel il a présenté ses voeux, Jean-Yves Le Gall a précisé que la saga Philae allait se poursuivre en 2015. «On espère que dès le mois de mars l’éclairement du robot sur la comète lui permettra de recharger ses batteries et donc de recommencer son travail scientifique», a expliqué Jean-Yves Le Gall. «Je suis convaincu qu’on va voir des choses qu’on n’imaginait pas, notamment lorsque la comète va passer près du Soleil», a-t-il ajouté.

Le petit robot Philae, qui a voyagé pendant plus de dix ans avec la sonde spatiale européenne Rosetta, s’est posé le 12 novembre sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko, après une descente de sept heures en chute libre, à plus de 510 millions de km de la Terre.

Après deux rebonds, Philae s’est retrouvé coincé entre des falaises, et ne reçoit qu’une heure et demie de soleil par jour au lieu des six ou sept heures nécessaires au bon fonctionnement de ses batteries solaires. Philae est en mode « veille » depuis le 15 novembre.

« On sait calculer assez bien là où il est », mais « nous ne l’avons pas vu encore », a précisé à l’AFP Marc Pircher, directeur du Centre spatial de Toulouse. La caméra Osiris qui se trouve sur la sonde Rosetta « le cherche ». « Cela nous intéresserait de savoir où il est de façon plus précise afin de mieux calculer sa date de réveil », a-t-il expliqué. « Nous ne savons pas très bien la hauteur des falaises autour de lui. » Or, suivant cette hauteur, il y aura plus ou moins d’éclairement, en raison des ombres, a souligné Marc Pircher.

Avant de s’éteindre, a priori temporairement, il avait tenté un forage à la surface de la comète, mais sans succès. Le spectromètre embarqué avait toutefois permis au robot de « renifler » des molécules organiques dans le nuage de poussière formé juste après son atterrissage.

AFP