Les manifestants hongkongais utilisent l’application FireChat, qui permet de communiquer même lorsqu’il n’y a plus de réseau.
Avec Instagram qui est censuré depuis dimanche, les manifestants hongkongais rencontrent aussi des problèmes réseaux à cause de la demande souvent trop forte dans les coins les plus occupés dans les manifestations. Ils ont cependant trouvé un moyen de contourner ce problème de connexion en utilisant l’application FireChat. Développée par un Français installé en Californie, l’application fonctionne même lorsqu’il n’y a ni réseau cellulaire, ni connexion internet. Elle relie les smartphones situés dans un secteur relativement proche, environ 70 mètres l’un de l’autre.
Selon le Wall Street Journal, les Hongkongais ont téléchargé plus de 100 000 fois FireChat entre dimanche soir et lundi. C’est le jeune leader du mouvement étudiant, Joshua Wong, seulement âgé de 17 ans, qui a recommandé FireChat dimanche sur sa page Facebook, suivie par plus de 200 000 personnes. Sans surprise, l’application est devenue la plus téléchargée à Hong Kong devant WhatsApp et WeChat.
“Il y a eu 100 000 téléchargements en 24 heures rien qu’à Hong Kong, c’est un record absolu, généralement il y a 100 000 nouveaux utilisateurs par jour dans le monde entier”, souligne Christophe Daligault, vice-président d’Open Garden, la société californienne qui édite ce logiciel pour smartphone.
FireChat a été développée en Mars 2014 par la société Open Garden, basée en Californie et créée par un entrepreneur français, Micha Benoliel. A l’origine, l’application a été conçue pour permettre les échanges dans les rassemblements de foules où les connexions sont parfois difficiles, comme les stades ou les concerts.