Russie: explosion d’une fusée au-dessus de Baïkonour

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Une fusée russe Proton-M s’est écrasée au sol mardi, quelques secondes après son décollage depuis le cosmodrome russe installé au Kazakhstan.

Une fusée Proton emportant trois satellites de navigation des Forces spatiales russes s’est détruite de manière spectaculaire quelques instants seulement après son décollage mardi matin à 4h38 (heure française) depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. L’engin a explosé en retombant non loin de sa base de lancement, faisant heureusement aucun blessé. Le risque le plus important est chimique, car les réservoirs de carburant du lanceur emportaient 500 tonnes d’hydrazine, un carburant hautement toxique, qui se sont embrasés.
«Un accident est survenu lors du lancement de la fusée Proton-M depuis le cosmodrome de Baïkonour le 2 juillet. La fusée s’est écrasée sur le territoire du cosmodrome et a explosé», explique un communiqué de l’Agence spatiale russe Roskosmos.

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Un nuage toxique au-dessus du cosmodrome

Le lancement, retransmis par la chaîne de télévision publique Rossia 24, montre que l’engin a brusquement compensé un léger écart latéral 16 secondes après le décollage, mais le système de commande aurait rapidement perdu le contrôle. La fusée est finalement retombée à 2,5 km de sa base de lancement.
Une partie du personnel de Baïkonour a été évacuée en raison du «nuage toxique» émis par la combustion du carburant, a affirmé pour sa part une source au sein du cosmodrome, citée par Interfax.
Cela fait plusieurs années que la Russie subit des échecs dans ses lancements de satellites ou de véhicules cargo vers la Station spatiale internationale (ISS). Pourtant, les derniers échecs du lanceur Proton avaient été provoqués par les étages supérieurs, alors que cette fois-ci le problème vient des moteurs du premier étage.
En décembre 2010, trois satellites Glonass lancés à partir d’une fusée Proton étaient retombés dans l’océan Pacifique après l’échec de leur mise en orbite, causé par une surcharge de carburant dans le lanceur. Le dispositif Glonass a été conçu par la Russie pour rivaliser avec le système de navigation américain GPS et le futur système européen Galileo.


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