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Le E-reading commence à s’implanter en Russie, mais le piratage reste un gros problème pour le marché en plein essor.

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Selon les chiffres publiés par Russia: Beyond the Headlines, 70% des ruesses lisent des e-books, près d’un quart de plus que l’an dernier. Pourtant, 92% de ces lecteurs téléchargent leurs livres sur Internet gratuitement, comparativement à environ 12% aux États-Unis (selon d’autres estimations, le nombre serait encore plus élevé, autour de 95%). C’est assez surprenant étant donné que le prix moyen d’un e-book en Russie est relativement faible, autour de 3 à 4 €, soit la moitié du prix en Europe.

Selon les mêmes données, 36% des Russes empruntent des livres électroniques à des amis, et seulement 15% achètent des copies numériques sur des «sites web spécialisés. » Ces copies numériques ont généré 250 millions de roubles (environ 7,5 millions de dollars) des ventes l’an dernier, près de deux fois plus qu’en 2011, selon l’Association russe des éditeurs en ligne. Les e-books représentent aujourd’hui environ 1% du marché du livre en Russie.

Temps, argent et commodité sont les trois raisons les plus fréquemment citées pour se tourner vers les e-books. L’éducation est un autre problème. Vladimir Grigoriev, directeur adjoint de l’agence médias Rospechat de la Russie, a déclaré à RBTH que beaucoup de gens ne savent pas si ils lisent des livres achetés ou piratés.

La distribution est également un problème. Trois à 10 lecteurs d’e-books disent qu’ils se tournent vers le format parce qu’ils ne peuvent pas trouver les titres voulus dans les magasins. Seuls 60.000 e-books sont proposés par des détaillants agréés, tandis que les pirates offrent environ deux fois plus de titres, selon les estimations d’un analyste.

Les éditeurs et les détaillants cherchent à augmenter le nombre de titres sous licence, et Ropeschat a lancé une campagne en ligne, baptisé «Lire Légalement, » pour éduquer les lecteurs numériques sur la nécessité d’acheter des œuvres sous licence pour soutenir leurs auteurs préférés. L’agence surveille également des sites de piratage, et a d’ailleurs supprimé plus de 25.000 liens d’œuvres non autorisées au cours des deux dernières années, selon Publishing Perspectives.