Numérique : L’Europe au point mort

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L’Europe, en particulier la France, a perdu du terrain l’an dernier sur les autres zones géographiques dans le numérique

, plombée par le recul subi dans l’électronique grand public (EGP) et les services de télécommunications, montre mardi le rapport annuel de l’Idate sur l’économie numérique.

Selon le think tank, la croissance du marché numérique européen a été pratiquement nulle en 2012 (+0,1%) après deux années déjà « médiocres » avec une progression inférieure à 1% en 2010 et 2011, faisant reculer le poids de la région dans le marché mondial de 29% en 2010 à 27,4% en 2012.

En parallèle, soutenue par les marchés émergents (+7%), l’économie numérique a en effet connu une croissance de 2,7% après une progression de 3,9% en 2011 et +4,7% en 2010.

Parmi les causes de cette baisse européenne, l’Idate avance la récession durable observée dans les services de télécommunications, qui devrait encore reculer de près de 1% cette année après -1,2% en 2012, ou encore le ralentissement dans l’informatique, où les ventes de tablettes ne compensent pas le recul accusé par le segment des PC.

Numérique : L'Europe au point mort

« Les marchés européens apparaissent par ailleurs de moins en moins homogènes au fur et à mesure que la crise perdure. On voit ainsi une grande partie des pays de l’Europe du Sud qui décrochent« , relève l’Idate dans son rapport.

À ces pays (Grèce, Espagne, Portugal et Italie) est venue s’ajouter la France, où le recul du marché numérique s’est accéléré en 2012 à -4,2% après une baisse de 2,3% en 2011, affecté notamment par une chute de 7% dans les services mobiles liée à l’arrivée de Free.

Et cette tendance pourrait bien se poursuivre pour la France, l’Idate prévoyant que le retrait pourrait être plus important encore cette année…

 

Reuters


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