L’extension .book, une propriété privée? La question est parfaitement légitime. L’Icann, une agence indépendante qui réglemente les noms de domaines sur internet, a déjà reçu 9 demandes
Bien entendu, il est normal que Google et Amazon veuillent avoir des extensions pour leurs produits ( .gmail ou .kindle). Mais les deux groupes vont bien au-delà de leurs marques respectives. Ils veulent tout simplement s’approprier des noms communs.
Une mobilisation pour éviter cette « privatisation »
Le choix de ces extensions n’est bien entendu pas anodine. Il s’agit des mots qui figurent parmi les recherches les plus fréquentes sur internet. Disposer de ces extensions aujourd’hui sera une façon d’attirer un maximum d’internautes sur les sites Google et Amazon dans le futur.
Pour le moment, l’Icann n’a pas encore décidé entre les deux groupes et continue de réfléchir. Il a d’ailleurs prolongé la période des contestations jusqu’au mercredi 13 mars à minuit. Cela a amené un bon nombre d’institutions et d’entreprises à se dépêcher de remettre leurs objections à certaines attributions de suffixes, surtout pour les noms communs. L’association des éditeurs américains a également adressé un courrier à l’Icann pour s’inquiéter d’une éventuelle attribution de .book à Amazon, au motif que « ce ne serait pas dans l’intérêt public« .
Avant de tranché sur le sujet, l’association a déjà validé de nouvelles extensions qui seront lancées mi-2013. « Les 116 premières extensions à faire leur apparition seront volontairement en caractères non latins ou non-cyrilliques, a indiqué Fadi Chehadé, président de l’Icann, soit en chinois ou en arabe pour promouvoir ces régions. Le tout nouveau premier suffixe sera .catholique en chinois.«