Google contraint de supprimer des applications pour enfants de son Play Store

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Google purge les applications populaires pour enfants du Play Store en raison de violations de la confidentialité des données.

Les développeurs d’applications ciblant les enfants sont guidés par un ensemble de règles particulièrement strictes, contrairement aux créateurs d’applications grand public. Parmi les stipulations, le contenu fourni doit être adapté aux enfants. Ils sont également tenus d’utiliser des SDK publicitaires certifiés Google Play pour les publicités, tout en évitant le ciblage par centres d’intérêt et le reciblage.

Les développeurs auraient utilisé la technologie Android Advertising ID (AAID) qui déploie des identifiants persistants. Ils ont également exploité l’identifiant Android qui peut être utilisé pour le ciblage des appareils. En ce qui concerne la collecte de données sur les utilisateurs, les concepteurs d’applications pour enfants sont tenus de divulguer toutes les informations personnelles identifiables à collecter, y compris via des API et des SDK. Les informations comprennent le microphone, les informations d’authentification, les données de l’appareil et l’identifiant publicitaire. Google a déclaré qu’il travaillait avec des organisations de protection de la vie privée pour empêcher les développeurs d’afficher les règles.

Les organismes internationaux de protection de la vie privée s’emploient à réglementer davantage les informations collectées par les entreprises de technologie, en particulier liées à la démographie des enfants. Facebook fait déjà l’objet d’une enquête en Europe par le commissaire irlandais à la protection des données (DPC) pour ne pas avoir mis en œuvre des mesures de protection des données suffisantes pour les utilisateurs âgés de moins de 18 ans.

Au cœur de la dernière saga se trouve Instagram. Les enquêteurs cherchent à savoir si Facebook a enfreint les lois sur la confidentialité en ne protégeant pas les données des utilisateurs des enfants sur Instagram. Ceci en permettant aux informations sensibles telles que les numéros de téléphone et les adresses e-mail des mineurs d’être rendues publiques sur la plateforme. Facebook a nié avoir affiché des règles relatives à la confidentialité des données, mais a annoncé qu’il coopérait avec le DPC irlandais.

L’agence DPC est le principal régulateur des données de l’UE. Une partie de son mandat consiste à appliquer les dispositions du règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’UE qui ont été promulguées en 2018. L’organisme a également le pouvoir d’imposer des amendes une fois que la preuve d’une violation est trouvée. La DPC cherche à savoir si Facebook est légalement autorisé à traiter les données personnelles des enfants.


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