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Après qu’une journaliste ait demandé à Tinder de lui envoyer toutes les données personnelles que l’entreprise avait stockées sur elle, elle a reçu 800 pages d’informations.

Quiconque utilise un service en ligne sait que l’entreprise derrière regroupe des informations personnelles. Mais jusqu’à quel point certaines entreprises stockent les informations de ses clients ? Une journaliste qui a demandé à Tinder de lui envoyer toutes les données personnelles que l’entreprise avait stockées sur elle, a reçu 800 pages d’informations.

La journaliste allemande Judith Duportail a fait la demande d’une copie des données stockées par le service de rencontres appartenant à Match Group Inc. en vertu des dispositions de la directive sur la protection des données de l’Union européenne et a été choquée par la quantité de données que le service a conservé sur elle.

« Quelques 800 pages sont revenues contenant des informations telles que mes « likes » Facebook, mes photos Instagram (même après avoir supprimé le compte associé), mon niveau d’études, la tranche d’âge des hommes auxquels je l’intéresse, ou encore la date et le lieu de chaque conversation sur l’application « , a-t-elle déclaré au Guardian.

Le co-fondateur de PersonalData.io, Paul-Olivier Dehaye, a confirmé les détails de la demande. Il a noté sur Twitter que le processus d’obtention des données était difficile, nécessitant «une implication réelle d’un activiste de la protection des données (moi) et un avocat des droits de l’homme pour qu’ils répondent», ainsi que «deux [plaintes sur la directive de la protection des données], des dizaines de e-mails, des mois d’attente. Loin d’être facile! « 

De son côté, Tinder a justifié la conservation d’une telle quantité de données, dont une partie n’est pas directement liée à son service, affirmant qu’il avait besoin de ces informations pour «personnaliser l’expérience pour chacun de nos utilisateurs du monde entier» et que ses outils de correspondance sont « dynamiques et considèrent divers facteurs lors de l’affichage de correspondances potentielles afin de personnaliser l’expérience pour chacun de nos utilisateurs ».

La quantité de données détenue par Tinder soulève une question sérieuse concernant les risques potentiels impliqués si ces données venaient à être compromises. Tinder lui-même n’a apparemment jamais été piraté, mais le site de rencontres extra-conjugales Ashley Madison a fait les gros titres de la presse en 2015. La publication de ces données avait des conséquences réelles, y compris des divorces, des chantages etc…

Compte tenu de la quantité de données que Tinder détient sur un seul membre, un hack du service pourrait être catastrophique pour ses utilisateurs.

Mise à jour du 05 octobre 2017 :

Un porte-parole de Tinder a réagi à l’article publié par le Guardian via un communiqué, en expliquant que « La protection de la sécurité et de la vie privée de nos utilisateurs est notre plus grande priorité. Tinder observe l’ensemble des lois applicables de protection de la vie privée et des bonnes pratiques de l’industrie. Les outils et systèmes que nous avons mis en place garantissent le maintien de l’intégrité de notre plateforme et la protègent d’éventuelles menaces.

La grande partie des données en notre possession se compose des messages échangés par les utilisateurs. Les informations détenues par Tinder sont soit fournies par l’utilisateur, soit essentielles au bon fonctionnement du service, comme pour d’autres plateformes de messagerie et d’autres réseaux sociaux.

La version la plus récente de nos pratiques vis-à-vis des données est publiquement disponible sous la forme de notre Politique de confidentialité, accessible via notre application ou sur www.gotinder.com/privacy.

Nous examinons toutes les demandes et y répondons dans les meilleurs délais, dans le respect des lois applicables de protection de la vie privée et des règles et meilleures pratiques de l’industrie.

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