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A partir du 15 juin, les frais d’itinérance associés aux appels, aux messages et aux données de navigation seront supprimés dans toute l’UE.

Après une décennie de négociations, l’UE a surmonté le dernier obstacle à la suppression des frais d’itinérance en Europe.

Les négociateurs du Parlement européen, de la Commission et du Conseil ont convenu mardi de fixer un plafond de prix pour le montant que les opérateurs paieront l’un à l’autre quand leurs clients voyagent à l’étranger.

L’accord était la dernière étape à prendre avant que les opérateurs ne puissent commencer à supprimer les frais d’itinérance dans l’Union Européenne. A partir du 15 juin, les clients européens n’auront plus à payer de supplément pour les appels, les messages et les données mobiles lorsqu’ils voyageront dans d’autres pays de l’UE, tant qu’ils restent dans les limites de leurs contrats.

L’UE a progressivement réduit les frais d’itinérance en Europe depuis 2007. Le Parlement a, quant à lui, régulièrement appelé à supprimer complétement le « roaming ».

Bien entendu, ce changement ne profite qu’aux clients qui habitent dans un État membre, équipés d’une carte SIM liée à un opérateur local. Cela signifie que les voyageurs en provenance de l’extérieur de l’UE ne peuvent acheter une carte SIM dans un pays et l’utiliser pour se déplacer librement lorsqu’ils voyagent à travers l’Europe.

Les plafonds de prix convenus par la Commission européenne déterminent combien un opérateur dans un pays sera en mesure de facturer un opérateur dans un autre pays lorsque leurs clients utilisent leur réseau. Ils ont été fixés à 3,2 centimes par minute pour les appels vocaux, 1 centime par message et 7,7 euros par gigaoctet de données. Le coût des données diminuera annuellement d’au moins 1 euro pour les cinq prochaines années, de sorte qu’au 1er janvier 2022, le prix de 1 Go de données ne soit que de 2,5 euros.

Les utilisateurs mobiles britanniques pourront en profiter tant que le Royaume-Uni est encore un État membre de l’UE, mais la situation des frais d’itinérance post-Brexit n’est pas claire à l’heure actuelle.

La semaine dernière, Andrus Ansip, commissaire européen, a publié une lettre ouverte prévoyant que si l’UE ne parvenait pas à un accord, cela amènerait le public à remettre en question la capacité de l’UE à tenir ses promesses. Il a exhorté toutes les parties à faire preuve d’une « grande souplesse » lors de l’approche des négociations, un avertissement qu’ils semblent avoir suivi.

Le Parlement européen et le Conseil européen doivent maintenant approuver officiellement l’accord pour donner aux opérateurs l’occasion de se préparer à l’introduction des plafonds des prix en juin.

« C’était la dernière pièce du puzzle »
, a déclaré Ansip dans un communiqué mercredi. «Aujourd’hui, nous respectons notre promesse.»