La Wayback Machine, qui prend des clichés de sites web pour les archiver, dispose désormais d’une extension officielle pour le navigateur Google Chrome.
L’Archive Internet a publié une extension de son outil Wayback Machine pour Google Chrome qui redirigera automatiquement les utilisateurs vers une copie archivée lorsqu’ils rencontreront une page web indisponible.
Une fois installée sur Chrome, chaque fois qu’un lien affiche un message d’erreur 404 ou «page non trouvée», l’extension recherchera dans les archives web de la Wayback Machine pour voir si une version plus ancienne est disponible. Si c’est le cas, les utilisateurs verront un message offrant la possibilité de consulter la copie archivée.
On ne peut pas faire grand-chose pour arrêter la croissance de ce qu’on appelle les «liens obsolètes», soit des URL qui fonctionnaient autrefois, mais qui ne mènent plus au site en question. Mais comme le note Mark Graham, co-fondateur de l’Internet Archive, l’extension permet d’atténuer le problème.
«Depuis 20 ans, Internet Archive a enregistré et préservé des pages Web, et des centaines de milliards d’entre elles sont disponibles via la Wayback Machine. C’est bien parce que nous apprenons que le web est fragile et éphémère», écrit Graham.
«L’extension de la Wayback Machine est conçue pour aider à atténuer le phénomène de liens obsolètes et d’autres problèmes récurrents sur le Web», a-t-il ajouté.
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec la Wayback Machine, il s’agit d’une archive de 20 ans de pages web collectées par l’Internet Archive, qui vise à préserver le contenu en ligne qui peut disparaître si un site ferme ses portes. La Wayback Machine héberge actuellement un stocke de 15 pétabytes constitué de 273 milliards de pages web, provenant de plus de 361 millions de sites.
Les chercheurs derrière une étude de Harvard de 2013 ont découvert que les liens obsolètes étaient devenus un problème important dans le milieu universitaire, où les écrits font de plus en plus référence au web. Ce dernier a contribué à rendre l’information plus accessible jusqu’à ce que le lien ne fonctionne plus.
L’étude, qui a promu un système de liens permanents dans le travail académique, a constaté que 70 pour cent des liens dans la Harvard Law Review, une revue de droit, sont devenus inaccessibles.
Selon les archives Internet, l’extension détectera les codes d’erreur 404, 408, 410, 451, 500, 502, 503, 504, 509, 520, 521, 523, 524, 525 et 526.



