L’opérateur américain Verizon chercherait à réduire le prix d’achat de Yahoo suite au piratage massif et à la surveillance des e-mails de millions d’utilisateurs.
Au cas où vous seriez passé à côté de l’information, Yahoo se trouve dans une situation plutôt délicate depuis peu. Ce fut d’abord l’annonce d’une attaque qui a compromis quelques 500 millions de comptes d’utilisateurs, suivi plus récemment d’un article publié par Reuters rapportant que Yahoo a fourni aux autorités américaines un accès à tous les e-mails entrants de ses clients l’année dernière. Face à ces mauvaises nouvelles, il semblerait que l’opérateur américain Verizon serait en train de reconsidérer le deal de 4,8 milliards de dollars pour racheter Yahoo. C’est en tout cas ce qu’affirme le New York Post.
Selon le quotidien américain, Verizon chercherait donc un moyen de réduire son offre pour Yahoo de 1 milliard de dollars, afin de peut-être garder ce milliard de dollars de côté pour faire face aux retombées que pourraient avoir ces révélations inquiétantes.
Selon des sources anonymes proches de la situation, le patron d’AOL, Tim Armstrong, s’est rendu sur la côte ouest des États-Unis pour parler argent avec les dirigeants de Yahoo. Chez Verizon, on pense que la valeur de Yahoo a été diminuée avec ces rapports plutôt accablants, alors que chez Yahoo, on préférerait bien sûr que Verizon paye les 4,8 milliards de dollars, comme prévu initialement. Yahoo ferait donc tout son possible pour contrer les tentatives de modification de l’accord.
Si personne ne sait comment cela va se conclure, il n’est pas tout à fait surprenant de voir Verizon tenter ce genre d’action. Le nom de Yahoo a été terni assez considérablement au cours des deux dernières semaines, et ces informations ont été rendues publiques juste après que Verizon a décidé de faire une offre.
Yahoo est dans une mauvaise passe financièrement parlant, donc si la différence entre être racheté ou rester dans le déclin actuel de l’entreprise se trouve dans ce milliard de dollars, alors nous allons probablement voir une sorte de concession de la part de Yahoo.