Pooper, une fausse application mobile qui trouve des gens à proximité prêts à ramasser les crottes de votre chien, a réussi à piéger les médias outre-atlantique.
Dans une société où vous pouvez commander un repas, louer une chambre dans votre maison, trouver une place de parking, et embaucher quelqu’un pour promener votre chien – le tout en un seul clic – l’application Pooper a réussi à piéger les médias américains en faisant croire qu’une app pour trouver des gens à proximité prêts à ramasser les crottes de votre chien débarquait sur le marché.
C’est la semaine dernière que la nouvelle fausse application s’est répandue comme une traînée de poudre dans les villes à travers les États-Unis. Moyennant un abonnement mensuel (allant de 15 $/mois pour deux crottes par jour à 35 $/mois pour un service illimité) les utilisateurs devaient simplement prendre une photo du travail de leur chien avant de partir, confiant ainsi le ramassage à un scooper.
Des dizaines de milliers de personnes ont visité le site Pooper en une semaine. Les propriétaires de chiens auraient donc eu la possibilité de promener leur chien sans avoir à effectuer le ramassage des crottes. Il n’y avait qu’un seul problème à ce service : il s’agissait juste d’une grosse blague.
Avec leur application, les créateurs de Pooper, Ben Becker et Elliot Glass, ont voulu prouver quelque chose. « Pooper est en fait une œuvre d’art qui tourne en dérision notre monde. Plus précisément, le recours croissant à l’économie collaborative pour faire des choses pour nous que nous pourrions facilement faire pour nous-mêmes », a admis Becker dans une interview avec Fast Compagny.
Le fait que tant de gens croyaient en une application mettant en relation des « poopers » (propriétaires de chiens,) avec des « scoopers » montre bien combien nous voulons désespérément que nos téléphones nous aide à gérer tous les problèmes de la vie. Et plus de 70 pour cent des personnes qui se sont inscrites à la newsletter étaient intéressées par des postes de scoopers, ce qui témoigne de la situation actuel du marché du travail.
Becker et Glass prévoient de créer d’autres projets de ce style à l’avenir pour faire parler de l’économie collaborative et de ce que nous devrions attendre ou pas de nos téléphones.
