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Solar Impulse 2 a terminé son tour du monde sans carburant après avoir atterri à l’aéroport d’Abu Dhabi Al Bateen mardi matin.

Solar Impulse 2 a terminé avec succès son voyage autour du monde en atterrissant à son point de départ et d’arrivée, Abu Dhabi, le mardi 26 juillet, en utilisant uniquement l’énergie solaire. L’avion a terminé un vol de 42.000 kilomètres divisé en 17 phases.

L’avion a été piloté par le suisse Bertrand Piccard, qui a opéré l’engin en toute sécurité à partir de la capitale égyptienne du Caire jusqu’aux Émirats arabes unis. Lorsque Piccard n’était pas aux commandes, c’est son compatriote André Borschberg qui prenait le relais.

Solar Impulse 2 est un avion en fibre de carbone qui possède une envergure supérieure à celle d’un Boeing 747-800 (72 m) pour le poids d’une voiture (2300 kg). Ses ailes sont équipées de 17 000 cellules solaires qui alimentent en énergie renouvelable quatre moteurs électriques (chacun d’une puissance de 17,5 CV). Dans la journée, les cellules solaires rechargent les batteries au lithium de 633 kg qui permettent à l’appareil de voler de nuit.

Solar Impulse 2 a accompli des exploits, y compris la plus longue durée de vol réalisée par André Borschberg (118 heures) au dessus de l’océan Pacifique du Japon à Hawaï, et le passage historique de Bertrand Piccard au dessus de l’océan Atlantique, entre New York et Séville, à bord d’un avion solaire.

Piccard a précédemment déclaré qu’ils avaient lancé le projet Solar Impulse en 2003 pour prouver au monde que les technologies propres peuvent réaliser l’impossible.

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Malgré les exploits, l’aventure n’a pas été de tout repos. Depuis son lancement en 2015, son tour du monde devait initialement durer cinq mois. En réalité, il a fallu 16 mois au monoplace pour boucler son voyage. L’avion a été cloué au sol pendant environ 10 mois au cours de l’été pour des opérations d’entretien et de réparation suite à son vol entre le Japon et Hawaï. Les conditions climatiques ont également causé des retards pour certains vols.

Depuis son départ d’Abu Dhabi en 2015, Solar Impulse 2 a couvert quatre continents, deux océans (Pacifique et Atlantique). Au cours des différentes phases, le pilote a communiqué avec une équipe de contrôle située à Monaco, composée d’ingénieurs, d’observateurs et d’experts en conditions météorologiques.

Lors d’une conférence de presse au Caire avant son dernier vol, Piccard a déclaré aux journalistes que ce projet était pour l’énergie, pour un monde meilleur. Il avait aussi expliqué que son dernier vol serait difficile et épuisant en raison des températures élevées dans cette région du monde.

Le climat, en particulier dans le désert du Golfe, est considéré parmi les principaux défis auxquels devait faire face Solar Impulse 2. Une température aussi élevée oblige l’avion à voler a une altitude plus élevée, ce qui nécessite plus d’énergie et oblige le pilote à porter un masque à oxygène.

Selon le site web de Solar Impulse 2, l’avion a survolé l’Arabie Saoudite et a atteint une altitude qui a dépassé les 30.000 pieds.

L’avion a atterri au Caire le 13 juin en provenance d’Ishbilia, et était censé reprendre son périple jusqu’à Abu Dhabi le 16 juin. Cependant, le départ a été retardé à cause des conditions climatiques et de l’état de santé du pilote, qui était tombé malade.

Après une récupération bien méritée, l’équipe veut déjà passer à l’étape suivante : concevoir des drones solaires.