Fripon, un réseau de caméras connectées à 360° a été officiellement lancé hier. Il doit permettre une surveillance du ciel de jour comme de nuit.
Mardi, un nouveau réseau de surveillance baptisé Fripon (Fireball Recovery and Interplenetary Observation Network) a été inauguré. Composé de dizaines de caméras à 360° réparties à travers tout l’hexagone, il a pour mission de surveiller le ciel en toute occasion, de jour comme de nuit. Grâce à lui, les chercheurs vont donc pouvoir suivre les météorites se déplaçant à travers le système solaire.
« Nous savons qu’une dizaine de météorites tombent chaque année en France, malheureusement elles sont quasi toutes perdues. Au XIXème siècle on en retrouvait une tous les deux ans contre seulement une tous les 10 ans au XXe et au début du XXIe. Ceci ré́sulte de l’évolution des modes de vie : les chutes n’ont plus de témoins », explique l’équipe du projet Fripon sur son site internet.
Trois à neuf caméras sont implantées en moyenne par région, à des distances de 50 à 100 kilomètres. Celles-ci sont raccordées à des ordinateurs équipés d’un logiciel spécial de détection des mouvements. Les lieux d’implantation varient et mobilisent à ce jour au total près de 150 personnes.
Cette surveillance à l’échelle nationale a pour but de déterminer l’origine et le flux de matière extraterrestre sur Terre. Elle va aussi permettre de retrouver des météorites afin de mieux connaître le Système solaire. Car selon les chercheurs, la collecte de ce matériau brut en provenance de l’espace « apporte une valeur inestimable sur la composition du Système solaire ».
« Notre planète est un agglomérat de météorites transformé par les processus géologiques. Ayant peu évolué depuis la formation du Système solaire, celles qui tombent à l’heure actuelle peuvent, à travers leur analyse, aider à comprendre la Terre primitive », indique dans le communiqué Brigitte Zanda, météoritologue au Muséum national d’Histoire naturelle.
Ce projet a été porté par l’Observatoire de Paris, le CNRS, le Muséum national d’histoire naturelle, l’Aix-Marseille Université et l’université Paris-Sud. Actuellement, il est constitué d’une soixantaine de caméras qui surveillent le ciel de France à tout instant à la recherche de météorites. A terme, il comptera 100 caméras réparties sur l’ensemble du territoire.