Dans le cadre de son Project Natick, Microsoft teste un datacenter sous la mer, une solution qui pourrait réduire le coût du refroidissement des centres de données.
Selon la taille de la société, certains centres de données sont de petite taille, mais lorsqu’on s’appelle Apple, Microsoft ou Facebook, les datacenters sont d’une taille colossale. Cependant leur inconvénient n’est pas seulement lié à l’espace nécessaire pour la construction. Ils demandent également une importante quantité d’air conditionnée pour refroidir les circuits. Pour réduire le coût du refroidissement des datacenters, certaines sociétés s’installent dans des pays froids ou dans des régions venteuses pour produire de l’énergie renouvelable.
Chez Microsoft, on pense avoir trouvé une solution à ce problème de consommation : immerger les datacenters. Sous le Projet Natick, Microsoft explore cette idée depuis 2013 mais il a fallu attendre 2015 pour que le premier prototype, Leona Philpot, soit opérationnel.
A propos de cette idée, Ben Cutler, un chercheur qui a travaillé sur le projet, a déclaré «Quand j’ai entendu parler de ça, j’ai pensé, ‘eau … électricité, pourquoi voudriez-vous faire cela?’ Mais plus vous y pensez, plus cela est sensé. » En gardant les centres de données sous l’eau, cela contribue à refroidir les systèmes « gratuitement ».
Toutefois, tout n’est pas si simple. Il y a d’autres facteurs, environnementaux (comment les capsules pourraient affecter la vie des océans) et techniques, qui doivent être pris en compte. Après tout, ce ne sera pas aussi facile d’envoyer un technicien sous l’eau pour résoudre une panne. Il faudra un certain temps avant que de tels centres de données se démocratisent, mais en attendant, Microsoft devrait de nouveaux prototypes l’année prochaine, en Floride mais aussi en Europe du Nord.