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Un os de main moderne datant de près de 2 millions d’années a été déterré en Tanzanie par une équipe de chercheurs.

Une équipe de chercheurs a découvert un os de main moderne datant de 1,8 million d’années, sur le site préhistorique des gorges d’Olduvai, au nord de la Tanzanie. Selon une étude publiée en ligne mardi dans la revue britannique Nature Communications, il s’agit du plus ancien os de main moderne connu à ce jour.

https://twitter.com/jjhublin/status/633656479548092416

La phalange révèle que son propriétaire, un adulte baptisé OH 86, coexistait à cet endroit avec le Paranthrope Boisei – un Australopithèque robuste – et avec l’Homo Habilis, qui était capable de fabriquer des outils primitifs en pierre. D’après le chercheur de l’Institut de l’évolution en Afrique, dont le siège est à Madrid (Espagne), OH86 pourrait être un ancêtre d’Homo Erectus, voire un Homo erectus, une espèce du genre Homo qui pourrait être un lointain ancêtre de l’homme moderne, qui vivait dans cette région il y a 1,8 million d’années.

Si cette découverte est si importante, c’est parce que la main est l’une des caractéristiques les plus importantes de l’espèce humaine. « Notre main a évolué pour nous permettre toutes sortes de gestes, plus que chez tout autre primate », explique Manuel Dominguez-Rodrigo, chercheur à l’Institut de l’évolution en Afrique à la tête des recherches.

« C’est cette capacité à manipuler avec précision qui a interagi avec notre cerveau et permis le développement de notre intelligence, principalement grâce à l’invention et l’usage des outils », ajoute-t-il.

La petite phalange fait 36 millimètres de long, soit la même taille que celle de l’Homo Sapiens. Elle serait celle d’un homme mesurant plus d’1,75 mètre.

Une chose est sûre, cette découverte relance le débat chez les spécialistes. En effet, pour certains scientifiques, les conclusions du chercheur sont trop hâtives. «Une seule phalange, plus droite, d’un petit doigt ne permet pas de dire que l’ensemble du squelette ressemblait à celui d’un homme moderne», souligne Tracy Kivell, anthropologue à l’Université de Kent (Royaume Uni), interrogé par l’AFP.