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Hacking Team, une entreprise italienne spécialisée dans les outils de surveillance a été piratée. Près de 400 Go de données auraient été diffusés sur Internet.

Lundi, la Hacking Team, une entreprise italienne qui développe des outils de surveillance utilisés par les gouvernements a été victime d’un piratage à grande échelle.

Le compte Twitter de la firme de Milan a été hacké et utilisé par les pirates pour diffuser pas moins de 400 Go de documents internes, e-mails, mots de passe d’employés et codes sources de ses produits.

« Puisque nous n’avons rien à cacher, nous publions tous nos emails, nos fichiers et code source… » pouvait-on lire sur le compte Twitter de la compagnie, qui a ensuite été supprimé.

https://twitter.com/MaliciaRogue/status/617904077100437504

Parmi les documents découverts et publiés par les pirates informatiques figure une liste des clients actifs et inactifs de la société à la fin de l’année 2014.

Cela inclut les services de police de plusieurs pays européens, le FBI et la Drug Enforcement Administration (DEA) aux États-Unis, ainsi que la police et des agences de sécurité dans des pays où les droits de l’homme ne sont pas respectés : l’Egypte, l’Ethiopie, le Kazakhstan, le Maroc, le Nigeria, l’Arabie Saoudite et le Soudan.

Dans un second fichier, on y lit que la société a signé des contrats avec plusieurs Etats peu démocratiques. Un contrat de 2,85 millions de dollars avec le Chili, mais aussi un autre de 1 million de dollars passé avec l’Éthiopie ou encore un autre de 480.000 euros avec le Soudan.

En 2012, l’entreprise italienne Hacking Team a été qualifiée d’« ennemi d’internet » par Reporters Sans Frontière, malgré que l’entreprise assure un suivi de l’utilisation de son outil.

La Hacking Team développe « Remote Control System » un trojan aussi connu sous le nom de Da Vinci ou Galileo. Il permet d’intercepter les historiques de navigation des internautes, de capter leurs conversations Skype ainsi que leurs échanges de fichiers (photos/vidéos). Le programme permet également d’activer les micros ou les caméras de la cible.

Pour le moment, la Hacking Team nie toutes ces accusations.