La cyber guerre que mène la Chine face aux Etats-Unis coûte des milliards de dollars aux entreprises américaines chaque année, a déclaré dimanche le directeur du FBI James Comey.
Dimanche, le directeur du FBI James Comey a déclaré que la cyber-guerre menée par la Chine contre les États-Unis coûtait des milliards de dollars aux entreprises américaines chaque année. Selon lui, la majorité des grandes entreprises américaines ont déjà été visées.
C’est au cours d’une interview le 5 octobre pendant l’émission 60 minutes sur la chaine de télévision CBS que James Comey a déclarait que même si elles sont trop nombreuses pour être comptées, les cyberattaques chinoises coûtent chaque année plusieurs « milliards » de dollars aux entreprises américaines. Il a cependant refusé d’énumérer l’ensemble des pays qui attaquent l’industrie aux USA, mais il assure que la Chine est en tête de la liste.
Il a pris l’exemple de l’inculpation en mai dernier de cinq officiers de l’armée chinoise. Entre 2006 et 2014, ils ont volé des secrets commerciaux d’entreprises américaines spécialisées dans l’énergie nucléaire ou solaire, et dans la métallurgie.
Pour le patron du FBI, les hackers volent ces informations pour en faire bénéficier l’industrie chinoise et la dispenser « d’avoir à inventer ».
Mais d’après lui, ces hackers sont faciles à repérer.
« Ils me font un peu l’effet d’un cambrioleur ivre. Ils cassent la porte d’entrée, font tomber le vase, tandis qu’ils repartent avec votre téléviseur sous le bras. Ils sont juste prolifiques. On dirait que leur stratégie, c’est : on sera partout tout le temps et ils n’arriveront jamais à nous arrêter« , a-t-il dit.
De son côté, la Chine accuse les États-Unis de largement contribuer à cette cyber guerre. Dans un rapport de l’Académie chinoise du cyberespace, le document détaille que « la surveillance américaine a pour cible le gouvernement et les dirigeants chinois, les sociétés chinoises, les instituts de recherche scientifique« .
Les auteurs de ce rapport assurent que Huawei et Tencent, deux grosses entreprises de nouvelles technologies locales, auraient été espionnées par l’agence nationale de sécurité américaine (NSA).



