La surveillance des activités numériques des chinois est de notoriété publique.
Une nouvelle étude publiée ce mois-ci révèle que plus de 4000 mots clés ont été censurés pendant la dernière année et demie sur les plates-formes de messagerie instantanée chinoises. En se concentrant sur Skype et le service de micro-blogging Sina Weibo, les chercheurs ont angrandi leur liste de mots clés en utilisant des techniques d’ingénierie inverse comme l’nalyseur de paquets, qui capte et analyse les paquets de données lors de leur passage à travers un réseau.
Plus de 20% des termes ciblés sur Sina Weibo étaient liées à la technologie – comprenant des URL spécifiques, des logiciels espions et des termes techniques. Certains de ces mots clés, comme «langue Wikipedia chinois » et « Google Blogger », référant à des sites populaires consacrés à la libre diffusion de l’information. (La censure de Wikipedia en Chine a été repérée il y a près de dix ans à la date anniversaire de Tienanmen.)
Les termes génériques comme «système», «administrateur» et «notification système » sont également apparus sur la liste de mots clés. Les chercheurs ont émis l’hypothèse que ces mots clés plus généraux pourraient être utilisés par des personnes tentant d’usurper l’identité d’un administrateur et donc d’exercer un pouvoir sur les comptes des autres utilisateurs.
Les mots communs visés par les censeurs sont « Internet », « chat », « world wide web » et « personne d’origine chinoise. » En outre, les chercheurs ont constaté que les listes de censure varient en fonction des événements majeurs. Par exemple, après le début du printemps arabe, fin 2010, et certains ont commencé à appeler à des manifestations similaires en Chine, des dizaines de mots clés connexes ont été ajoutés aux listes de censure. Soixante-neuf de ces mots clés ont ensuite été brusquement retirés pendant plusieurs semaines en mai 2011, lorsque les chercheurs ont interprété ça comme une possible tentative de suivre la mobilisation protestataire.
