Nokia va supprimer jusqu’à 14.000 postes en trois ans
Face à un ralentissement inattendu de la 5G, le géant des télécoms Nokia a annoncé qu’il allait supprimer jusqu’à 14.000 postes en trois ans.
Nokia a annoncé son intention de supprimer jusqu’à 14 000 emplois et après avoir examiné ses derniers résultats trimestriels, le motif est clair. Le rapport du troisième trimestre de l’entreprise de télécommunications finlandaise a révélé une baisse de 20 pour cent de son chiffre d’affaires net d’une année sur l’autre, passant de 6,24 milliards d’euros à 4,98 milliards d’euros. Le bénéfice, quant à lui, a chuté de 69 pour cent à 133 millions d’euros, contre 428 millions d’euros pour la même période un an plus tôt.
Nokia a déclaré que son objectif avec cette restructuration était de réduire sa base de coûts entre 800 millions d’euros et 1,2 milliard d’euros d’ici fin 2026, ce qui représente une réduction de 10 à 15 % des dépenses personnelles. Au moins 400 millions d’euros d’économies seront réalisés rien qu’en 2024, nous dit-on, suivis de 300 millions d’euros supplémentaires en 2025. Cela laisserait 100 à 500 millions d’euros supplémentaires à évincer en 2026.
Pour y arriver, Nokia devra dire au revoir à des milliers d’employés. Le programme devrait ramener l’effectif mondial de Nokia entre 72 000 et 77 000, contre 86 000 aujourd’hui. L’entreprise s’attend à ce que la plupart des économies – et donc des réductions – concernent les réseaux mobiles, les services cloud et réseau, ainsi que les divisions d’entreprise.
Au troisième trimestre, Nokia a vu ses ventes nettes chuter de 19 % alors que la mise en œuvre de la 5G en Inde se stabilisait, annulant ainsi une compensation dont bénéficiait auparavant le ralentissement actuel en Amérique du Nord.
Nokia n’est pas le premier à s’exprimer sur la déception de la 5G. En août, SK Telecom a fait valoir que la 5G n’était pas à la hauteur du battage médiatique et que le déploiement de la 5G jusqu’à présent n’était pas à la hauteur de la révolution technologique qui nous avait été initialement promise.
En février dernier, son concurrent Ericsson avait annoncé qu’il supprimerait 8 500 emplois dans le cadre d’une mesure similaire de réduction des coûts. Dans son rapport du troisième trimestre publié plus tôt cette semaine, Ericsson a également vu ses ventes et ses bénéfices baisser par rapport à l’année dernière.