Skip to main content

Le CHU Rouen a été frappé, vendredi, par une cyberattaque qui a lourdement perturbé son fonctionnement durant tout le week-end.

Vendredi 15 novembre 2019, l’hôpital Charles-Nicolle de Rouen a été victime d’une cyberattaque. Selon le directeur de la communication de l’hôpital, Rémi Heym, l’attaque a débuté à 20 heures avant de se terminer vers 00h30. En plus du centre hospitalier Charles-Nicolle, l’hôpital de Bois-Guillaume, l’hôpital Saint-Julien du Petit-Quevilly, l’hôpital de Oissel et l’EHPAD Bouciaut à Mont-Saint-Aignan, ont également été concernés.

D’après le journal Le Monde, l’hôpital a été la cible d’un ransmnware. Il s’agit d’un virus qui rend inaccessibles les données et les systèmes informatiques des victimes afin de réclamer une rançon pour les débloquer.

Une enquête a été ouverte le lendemain par le parquet de Paris, compétent au niveau national pour la lutte contre la cybercriminalité. D’après 76actu, le montant exigé s’élèverait à 40 bitcoins, soit environ 300 000 euros. De son côté, l’hôpital n’a pas l’intention de la payer. L’enquête débute à peine et, sur place, les experts n’ont pas encore d’éléments précis sur l’origine de l’attaque.

Suite à cette attaque, le CHU a été lourdement impacté par cet épisode. Tout le système informatique interne a dû être arrêté, et le personnel a laissé de côté les outils numériques pour repasser « à la bonne vieille méthode du papier et du crayon », selon les propos de Rémi Heym. Cependant, ce dernier assure que si cela a entraîné des délais très longs de prise en charge, il n’y a pas eu de mise en péril de la santé des personnes hospitalisées.

Ce n’est pas la première fois qu’un hôpital français est victime d’un ransomware. En mai 2017, l’hôpital d’Issoire, dans le Puy-de-Dôme, avait été ciblé, mais sans conséquence directe sur le système. Cet été, les 120 établissements du groupe privé Ramsay-Générale de santé avaient eux aussi subit les attaques d’un rançongiciel. Toutefois, une attaque ayant un tel impact dans un établissement de santé reste rarissime en France.