Le Brésil va créer une base de données biométriques massive de tous les citoyens

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Le Brésil va créer une énorme base de données biométriques de ses citoyens 200 millions de citoyens.

Le Président brésilien Jair Bolsonaro a signé un décret visant à créer une base de données unique contenant des informations personnelles sur les 200 millions de citoyens du pays. Un peu gênante, la nouvelle n’arrive qu’une semaine après la vente aux enchères sur le Deep Web d’un ensemble de données contenant 92 millions d’enregistrements.

Le truisme selon lequel le savoir est que le pouvoir n’a peut-être jamais été aussi pertinent que dans notre ère actuelle de «Big Data». Cette idée n’a clairement pas échappé à l’attention de Jair Bolsonaro, qui a signé cette semaine un décret présidentiel visant à créer un grand base de données contenant des informations personnelles sensibles sur chacun des 200 millions de citoyens du pays.

Initialement, cette base de données contiendrait des informations plus couramment saisies, telles que les noms, la date de naissance, les numéros de sécurité sociale et l’adresse de résidance. Mais dans un deuxième temps, des données plus sensibles seraient ajoutées, notamment les empreintes digitales, les scans faciaux, les iris, les voix et la démarche.

Toutes ces informations stockées au même endroit attireront sans aucun doute l’attention des pirates informatiques, car il s’agit d’une véritable mine d’or de données à caractère personnel. Pour aggraver le problème de la sécurité, la base de données « sera partagée aussi largement que possible » au sein des ministères.

Les arguments en faveur d’une telle base de données sont simples à énoncer: il est plus simple d’accéder à cette base et de la maintenir, elle permet une plus grande cohérence entre les ministères et il en résultera probablement moins d’inexactitudes ou moins de doublons. Mais ce sont les arguments contre un tel système qui doivent également être posés.

Un contre-argument fort vient d’un exemple très récent. Comme indiqué par Forbes il y a une semaine, un autre ensemble de données contenant 92 millions d’enregistrements, prétendument d’un ministère brésilien existant, a été vendu aux enchères sur le Deep Web. Celles-ci contenaient des informations telles que le nom, le sexe, la date de naissance, l’identité du contribuable de presque la moitié de la population du pays.

Le président Bolsonaro a été élu sur une plateforme « de maintien de l’ordre », détenant des informations sur chaque citoyen sur la manière dont il marche, parle ou regarde, pourrait être un pas de trop.


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