Attentat de Halle : le tireur a retransmis l’attaque sur Twitch

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L’attaque d’un tireur contre une synagogue de Halle en Allemagne mercredi a été diffusée en direct sur la plateforme Twitch.

Ce n’est pas la première fois qu’une attaque est diffusée en direct sur Internet. Mercredi, l’attentat qui a eu lieu à l’extérieur d’une synagogue de Halle, en Allemagne, a été diffusée sur Twitch.

Le tireur a utilisé une caméra fixée sur sa tête pour enregistrer l’attaque, dans laquelle deux personnes ont été tuées. Le propriétaire de Twitch, Amazon, a confirmé que le tireur avait diffusé la vidéo de 35 minutes sur le service. Bien que seulement cinq personnes environ aient regardé le flux en direct, environ 2 200 personnes l’avaient visionnée dans les 30 minutes précédant la découverte et la suppression du clip par Twitch.

«Nous sommes choqués et attristés par la tragédie qui a eu lieu en Allemagne aujourd’hui et nos plus sincères condoléances vont à toutes les personnes touchées», a déclaré un porte-parole. «Twitch a une politique de tolérance zéro contre les comportements haineux et tout acte de violence est pris très au sérieux. Nous travaillons de toute urgence pour supprimer ce contenu et suspendre définitivement tout compte susceptible de publier ou de rediffuser du contenu de cet acte odieux. ”

Dans la vidéo, l’homme tente sans succès de s’introduire dans une synagogue. Il a également prononcé un discours devant la caméra, ciblant les Juifs et niant que l’Holocauste ait eu lieu. Si un seul auteur apparaît dans la vidéo, la police allemande n’a pas exclu la possibilité que plusieurs agresseurs soient impliqués.

Le compte avait été créé environ deux mois avant l’attentat et n’avait tenté de diffuser en streaming qu’une seule fois auparavant. La vidéo ne figurait dans aucune recommandation ou répertoire.

Alors que le nombre de personnes qui regardaient Twitch était limité, la chercheuse Megan Squire a tweeté qu’elle avait été visionnée par 15 600 comptes de Telegram.

Twitch a déclaré avoir partagé le hash de la vidéo avec un « consortium industriel » pour enrayer sa diffusion, bien qu’il soit possible de modifier la vidéo pour éviter son identification.

Comme dit en début d’article, il ne s’agit pas de la première attaque de ce type à avoir été diffusée en direct sur internet. En mars, une fusillade à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, a été diffusée sur Facebook et republiée 1,5 million de fois.


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