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Les députés ont adopté mercredi un nouvel amendement au projet de loi pour une République numérique, qui pourrait conduire à la mise en place d’un système d’exploitation 100% français.

Mercredi, le Parlement a validé un amendement visant à mettre en place un système d’exploitation 100% français. Cet amendement, proposé par la députée socialiste Delphine Batho, fait partie du projet de loi pour une République numérique. Ce système d’exploitation aurait pour objectif de s’opposer notamment à la mainmise économique des plateformes américaines telles que Google, Apple ou Microsoft, et protéger les données personnelles des internautes français.

L’idée d’un système d’exploitation souverain a fait l’objet de moqueries et de sarcasmes sur Twitter. Un compte parodique @OSSouverain a même été créé, imaginant les fonctions et les bugs que pourraient rencontrer les utilisateurs avec ce logiciel. «L’idée d’un OS Souverain est ridicule et ne fait que révéler l’incompétence de ses initiateurs», a commenté Gilles Babinet, ambassadeur numérique de la France à Bruxelles.

https://twitter.com/j_bg/status/690455240756297728

Même Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat au Numérique, « ne croit pas à la possibilité d’un système d’exploitation souverain, qui serait peu opérant », comme le rapporte Le Monde. « Je pense que les députés ont voté sans bien savoir de quoi il s’agissait. C’est purement démagogique, il n’y a aucune réalité derrière ça » a commenté de son côté Laurent Chemla à l’Express.

Certes il existe d’autres OS, comme Firefox OS ou Tizen, mais ils restent nettement moins utilisés. En dehors de la France, quelques pays, pour des raisons politiques, ont développé un système d’exploitation souverain. C’est par exemple le cas de la Chine et de la Corée du Nord.

Sur son site, le Parti Pirate rappelle que les grands chantiers du numérique et les pouvoirs publics ne vont généralement pas bien ensemble. En effet, en 2011, l’idée d’un cloud souverain a été lancé à l’initiative du gouvernement français. Résultat ? un fiasco qui a fait partir en fumée 75 millions d’euros d’argent public.