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Babar et Evil Bunny, des logiciels utilisés pour espionner des individus ciblés au Moyen-Orient, auraient été créés par le gouvernement français.

En 2014, les canadiens révélaient l’existence d’un « malware » pouvant être utilisé par la France. Ces accusations s’appuyaient sur des documents révélés par Edward Snowden. Aujourd’hui, deux nouveaux rapports renforcent ces soupçons.

La société allemande G Data a découvert des traces précises d’infections par Babar sur les ordinateurs de plusieurs personnes.  » Il cible des personnes précises et ne cherche donc pas à se loger dans la moitié des ordinateurs de la planète, explique Paul Rascagnères, un analyste de G Data.

Une fois la cible repérée, Babar est capable d’enregistrer les frappes sur un clavier, les conversations au micro, et de surveiller ce qui se dit sur les messageries instantanées (Skype, MSN ou Yahoo Messenger). Selon Paul Rascagnères, Babar n’avait rien d’un logiciel puissant et il était même détecté par les anti-virus.

Le second rapport fait état d’un autre logiciel, appelé « Evil Bunny ». Selon la société Cyphort, celui-ci a été développé par la même équipe. Cyphort décrit par exemple des séries de codes identiques entre Babar et Evil Bunny, l’emploi d’unités en Ko (kilo-octet), et même des erreurs d’anglais !

Il est évident que la France, tout comme d’autres pays, utilise des logiciels d’espionnage. Selon Matthew Aid, un historien spécialiste de la NSA, la France est même « l’un des pionniers de la surveillance depuis la Première Guerre mondiale ».