Skip to main content

Un tribunal de Tokyo a récemment condamné Facebook à divulguer des adresses IP utilisées par de faux comptes pour publier par vengeance sur internet des photos compromettantes.

Dix jours après cette décision de justice, Facebook a révélé les adresses IP utilisées par deux comptes Facebook qui diffusaient des informations personnelles et photos privées sur sa cliente sous son nom, a indiqué Yohei Shimizu à l’AFP.

« les statuts contenaient des photos qui qualifient cet acte de porno vengeur (revenge porn) », a déclaré Yohei Shimizu.

« Même si elle se doutait de qui était derrière ces comptes, elle n’avait pas de preuve », a-t-il relevé.

Identifier une personne qui se fait passer pour quelqu’un d’autre sur le web n’est pas chose aisée, a expliqué l’avocat, mais une fois munie des adresses IP, la plaignante a pu se tourner vers le fournisseur d’accès à internet.

Shimizu a dit que l’ordonnance du tribunal avait été faite à la mi-Août à propos de deux comptes Facebook qui étaient faussement gérés au nom de sa cliente. Facebook avait alors respecté la décision du juge 10 jours plus tard.

Selon lui, il s’agit de la première décision de ce genre au Japon concernant le réseau social américain, mais un jugement similaire avait été rendu en août par le même tribunal à l’encontre de Facebook, dans un dossier distinct de diffamation.

Inconnu il y a encore quelques années, ce phénomène de porno vengeur ou « revenge porn » consiste à mettre en ligne des photos ou vidéos dénudées à la suite d’un conflit ou d’une rupture.

La publication de telles images est considérée comme un délit dans plusieurs Etats américains. Depuis 2013, cela est passible d’une peine d’emprisonnement de six mois et d’une amende de 1.000 dollars (730 euros) en Californie.

En Grande-Bretagne, deux représentants de la chambre de Lords ont déposé en juillet un amendement visant à criminaliser cette pratique.