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Selon le quotidien japonais Yomiuri, le gouvernement japonais a décidé de relancer très prochainement les recherches sur les réacteurs nucléaires à haute température.

Mercredi matin, le quotidien japonais Yomiurin a précisé qu’une unité expérimentale devrait être réactivée d’ici à mars 2016, dans la préfecture d’Ibaraki, au nord-est de Tokyo. Suite au terrible tremblement de terre et tsunami du 11 mars 2011, le site de recherche avait été stoppé.
Toujours selon le journal, une demande de certification de sûreté, obligatoire pour sa remise en marche, devrait être déposée auprès de l’Autorité de régulation nucléaire dès le mois d’octobre.

Les réacteurs à très haute température sont refroidis à l’hélium qui entraîne une turbine pour la production d’électricité. De l’eau décomposée dans un circuit différent peut également produire de l’hydrogène. Celui-ci peut être utilisé pour alimenter les stations de recharge de piles à combustible d’automobiles.

Ces réacteurs sont considérés comme offrant un niveau de sûreté élevé, même en cas d’accident de refroidissement comme cela s’est produit à Fukushima Daiichi. Etant donné qu’il ne faut pas d’eau pour refroidir le réacteur, les Japonais pensent que cela permettrait d’en construire à d’autres endroits, et non qu’en bord de mer. Cependant, des défis techniques importants persistent comme le fonctionnement à des températures de l’ordre de 1.000°C et l’usage d’un gaz aussi léger que l’hélium.

Le Japon a commencé ses recherches sur ce type de réacteur au milieu des années 1990. Depuis peu, ils suscitent un regain d’intérêt dans le cadre des projets de quatrième génération. « Depuis mars 2011 cependant, les recherches sont bloquées« , précise le quotidien Yomiuri.

Le ministère de la Science consacre un budget annuel de 4,3 millions d’euros à l’entretien de l’installation d’Ibaraki, un montant qui devrait passer à 7,2 millions d’euros pour l’année budgétaire 2015 au cours de laquelle est espérée la réactivation des travaux afférents.

A l’étranger, les recherches dans le même sens se poursuivent. En Chine, un prototype est actuellement en construction. « Si cela continue ainsi, on va se faire dépasser par d’autres pays« , se plaindraient des responsables du gouvernement et du Parti Libéral-Démocrate (PLD) au pouvoir, rapporte le Yomiuri.
Le gouvernement japonais avait cité ce type de réacteur dans le plan énergétique présenté en avril qui qualifiait l’énergie nucléaire de « ressource importante », même si à l’heure actuelle et depuis un an le Japon s’en passe totalement.

source: AFP