Si pour le moment, l’impression 3D se limite essentiellement à l’utilisation de matières plastiques, une équipe de chercheurs américaine a créé une imprimante capable de produire des objets en métal.
Depuis l’arrivée des imprimantes 3D, il y a sans cesse des nouveautés. Des chercheurs de l’Université de Caroline du Nord aux Etats-Unis ont réussi à produire des objets en métal flexible avec des imprimantes 3D. Pour y parvenir, ils ont utilisé un mélange de gallium et d’indium.
Pourquoi utiliser ces matériaux ?
En temps normal, les températures nécessaires pour faire fondre du métal sont très élevées. Toutefois, le gallium a la particularité physique de fondre à 29,7° C. A la différence des M&M, il fond dans le creux de la main. Il est par contre extrêmement corrosif lorsqu’il est en contact avec l’aluminium.
L’indium a la particularité d’être souple, et est très souvent utilisé dans les écran LCD, les panneaux solaires, ou les ampoules LED à basse consommation. Sa très forte demande a fait grimper les prix, passant de 80 € le kg en 2001, à 800 € le kg en 2005. L’indium fait partie de ces matériaux non renouvelable, et dont les ressources seront bientôt épuisées. Ces deux alliages durcissent à l’air, tandis que l’intérieur reste liquide, ce qui leur permet d’être souple.
Bientôt de nouvelles imprimantes 3D ?
L’impression en métal n’est pas une nouveauté : c’est l’utilisation d’un métal qui rend flexible l’objet fabriqué qui est nouveau. Des recherches sont envisagées pour combiner du métal liquide avec d’autres matériaux souples, comme le caoutchouc. Les structures obtenues pourraient être élastiques et étirables. Cela pourrait mener à une nouvelle gamme d’imprimante 3D.
Michael Dickey, chef du département de recherche chimique et biomoléculaire, a déclaré au New Scientist que le gros inconvénient de l’impression métallique restait son coût : près de cent fois plus cher que l’impression plastique.