Google signe un accord avec l’ALPA pour lutter contre le piratage de vidéos sur YouTube

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Google a signé un accord avec l’Association de Lutte Contre la Piraterie Audiovisuelle (ALPA), pour lutter contre le piratage de vidéos sur YouTube.

YouTube va permettre à ALPA, l’Association de Lutte Contre la Piraterie Audiovisuelle, de bloquer ou de suivre tout contenu mis en ligne ne respectant pas le droit d’auteur. Google s’est également engagé à s’efforcer de prévenir l’achat frauduleux de mots-clés pour des sites favorisant la diffusion illégale et le téléchargement via son outil Adwords.

L’accord donne aux ayants droits français accès au «Content ID», un outil d’identification et de gestion des droits, qui est déjà disponible pour leurs homologues américains, pour la première fois.

Le président de l’ALPA, Nicolas Seydoux, a déclaré que cet accord permettrait de démanteler avec succès le «mur d’incompréhension» qui caractérisait jusqu’alors les relations entre les ayants droits en France et le géant Internet américain.

Les organismes de collecte de droits ont salué le changement comme un pas en avant. L’agence de collecte SACD, qui représente les droits des auteurs et compositeurs, a déclaré que l’accord de Google et de l’ALPA, avec le soutien du Centre national du cinéma, le CNC, et le ministère français de la Culture, devrait être soutenu par une « politique publique ambitieuse » basée sur deux piliers: le développement d’offres audiovisuelles légales en ligne, y compris la «réforme urgente» des règles de la chronologie des médias, et un effort juridique renouvelé contre les sites de partage illégaux.

La ministre de la culture, Françoise Nyssen, a déclaré au journal Les Echos qu’il était important de lutter plus fort contre les sites qui violaient les droits. Elle a déclaré qu’il était également essentiel d’éduquer les enfants sur l’impact du piratage sur les emplois. La ministre a déclaré que le piratage en France était «massif et évolutif» et qu’il fallait prendre une «action résolue».

La riposte graduée fait aussi l’objet d’une étude juridique lancée par Hadopi (la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet), a indiqué Françoise Nyssen.

En 2016, 13 millions d’internautes français ont eu recours au piratage, ce qui a représenté un manque à gagner de 1,35 milliard d’euros, selon une étude du cabinet EY publiée en février dernier.


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