ExoMars : les causes du crash de Schiaparelli se précisent

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Le module européen Schiaparelli s’est crashé sur la surface de Mars le mois dernier. Selon l’ESA, un mauvais calcul du système de navigation serait à l’origine de sa perte.

Après avoir voyagé pendant sept mois depuis la Terre, l’atterrisseur Schiaparelli de l’agence spatiale européenne (ESA) s’était séparé de la sonde Trace Gas Orbiter (TGO) le dimanche 16 octobre dernier, pour débuter sa descente vers le sol de Mars. Malheureusement, Schiaparelli s’est crashé sur la surface de la planète rouge à la vitesse de 540 km/h. Une photo prise par la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a depuis soulevé de nouvelles questions sur la nature exacte de cet atterrissage raté.

Selon les ingénieurs de l’ESA, les données recueillies depuis l’ouverture de l’enquête confirment que l’entrée dans l’atmosphère martienne et le freinage associé se sont déroulés comme prévu pour le module. Il s’agit en fait du logiciel de navigation qui a posé problème. Celui-ci a bloqué pendant une seconde ce qui a eu pour conséquence de rendre les calculs de l’ordinateur de bord faux à cause d’une variable inexacte. Résultat, la distance séparant Schiaparelli du sol a mal été évaluée, entrainant le déploiement des parachutes trop tôt et l’activation du système d’atterrissage de la sonde alors qu’elle se trouvait encore à une altitude trop élevée du sol martien. D’après l’ESA, le système de navigation a évalué que Schiaparelli se trouvait à une altitude négative de -2 km de la surface alors que la sonde était en réalité encore à 3,7 km du sol. En traitant ces informations erronées, l’ordinateur de bord s’est séparé du bouclier et du parachute beaucoup trop tôt.

Ces conclusions devront être confirmées dans le cadre d’un rapport d’une commission d’enquête indépendante dont les conclusions seront connues début 2017.

Ce crash n’est pas le premier pour l’agence spatiale européenne. Une première tentative d’atterrissage avait eu lieu avec le Beagle 2, un mini-atterrisseur britannique qui faisait partie de la mission Mars Express de l’ESA en 2003. La sonde a perdu le contact lors de sa descente finale vers la planète rouge.


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