ExoMars : pas de nouvelles de l’atterrisseur Schiaparelli

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La sonde Trace Gas Orbiter (TGO) de l’agence spatiale européenne s’est placée en orbite comme prévu mercredi. En revanche, l’atterrisseur Schiaparelli ne donne aucun signe de vie.

Après avoir voyagé pendant sept mois depuis la Terre, l’atterrisseur Schiaparelli de l’agence spatiale européenne s’est séparé de la sonde Trace Gas Orbiter (TGO), le dimanche 16 octobre, afin d’entamer sa descente vers le sol de la planète rouge. Si la sonde s’est bien placée en orbite autour de Mars mercredi après-midi comme convenu, l’agence spatiale européenne ignore si le module Schiaparelli a « survécu ou pas » à son atterrissage.

« L’atterisseur Schiaparelli a touché le sol mais n’a pas fonctionné comme prévu », a confirmé jeudi l’Agence spatiale européenne.

« Nous ne sommes pas encore en mesure de déterminer les conditions (…) dans lesquelles l’atterrisseur a touché le sol », a déclaré Andrea Accommazzo, chef des missions du système solaire à l’ESA, depuis le centre européen de contrôle des opérations (ESOC) à Darmstadt, en Allemagne.

Pour l’Agence spatiale européenne, la première partie de la mission Schiaparelli est un succès puisqu’elle a permis de transmettre des données relatives à son entrée dans l’atmosphère martienne, sur le déploiement de son parachute et l’éjection de son bouclier thermique. En revanche, ses propulseurs, qui devaient contribuer à ralentir sa descente, semblent n’avoir fonctionné que quelques secondes, un laps de temps beaucoup plus court que prévu.

Le sort de l’atterrisseur inquiète l’ESA car celui-ci doit tester les technologies qui visent à trouver des signes de vie extraterrestre, passée et présente, sur la planète rouge. Le module Schiaparelli, en particulier, est conçu pour tester les technologies d’entrée, de descente et d’atterrissage nécessaires à l’atterrissage sur Mars.

Toutefois, même si l’atterrisseur ne renoue pas le contact, cela ne serait pas dramatique. En effet, l’élément le plus important était la sonde TGO, qui va « renifler » l’atmosphère de Mars à la recherche de gaz.

Schiaparelli est la deuxième tentative européenne pour faire atterrir une sonde sur la surface martienne après une première tentative avec le Beagle 2, un mini-atterrisseur britannique qui faisait partie de la mission Mars Express de l’ESA en 2003. La sonde a perdu le contact lors de sa descente finale vers la planète Mars.

Mise à jour du 24 octobre :

Le module européen Schiaparelli s’est écrasé à la surface de Mars mercredi 19 octobre, a annoncé vendredi à l’AFP Thierry Blancquaert, responsable de l’atterrisseur à l’Agence spatiale européenne (ESA). Un problème est survenu au moment de l’éjection du parachute et du déclenchement des rétro-fusées, qui devaient aider le module à ralentir sa descente. Si les rétro-fusées ont fonctionné au début, elles n ‘ont pas tenu les 30 secondes nécessaires.

Selon l’ESA, la sonde est tombée d’une hauteur de 2 à 4 kilomètres, lui faisant toucher le sol à 300 km/h.


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