A cause du manque d’adresses IP, les abonnés Free vont échapper à l’Hadopi

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Les abonnés Free vont échapper à l’Hadopi car l’opérateur a commencé à mettre en place de nouvelles mesures pour faire face à la pénurie d’adresses IPV4.

Suite à la pénurie d’adresses IPV4, l’opérateur Free a choisi de mettre en place de nouvelles mesures qui risquent de mettre des bâtons dans les roues de l’Hadopi, la Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des droits sur Internet, qui s’occupe de la condamnation des téléchargements illégaux de contenus protégés.

Pour palier à la pénurie d’adresse IPV4, certains opérateurs proposent le passage sur une adresse IPV6 à leurs abonnés. Mais chez Free, une solution différente a aussi été trouvée. L’opérateur a commencé à regrouper plusieurs abonnés sur une même adresse IP publique, en leur attribuant différents ports. Cette technique pose un gros problème pour l’Hadopi, qui n’est donc plus en mesure d’identifier un internaute puisqu’elle ne dispose que d’une adresse IP, sans le port. Comme elle le constate dans son dernier rapport, si l’institut peut en réalité trouver le port associé à une adresse IP, elle ne dispose d’aucun recours légal pour l’obtenir.

Pour les utilisateurs, cela peut sonner comme une bonne nouvelle, puisqu’ils seraient ainsi protégés de l’Hadopi, mais pour certains jeux en ligne ou services de téléchargement, qui utilisent des ports spécifiques, cela peut engendrer quelques problèmes de connectivité. Afin d’éviter cela, Rani Assaf, le directeur technique de Free, a fait savoir que Free proposera bientôt une option pour « une vraie ip fixe », et que le client « pourra même demander plusieurs IP ».

De son côté, l’IPV6, qui a un stock beaucoup plus conséquent d’adresses IP, commence timidement à arriver chez les opérateurs français. Free et Orange la proposent déjà à certains de leurs abonnés, tandis que Bouygues Télécom devrait la mettre en place l’année prochaine.


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